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mardi 3 octobre 2023
correction de l'IE du 27/09
retour au cours
Nous constatons que le coût marginal de production augmente à partir d'une certaine quantité. Lien à faire avec la croissance de la fonction d'offre : si la quantité offerte augmente avec le prix c'est parce que les coûts marginaux sont croissants. Plus le volume de la production augmente et plus le coût de production de la dernière unité augmente. L'entreprise ne la produit donc que si le prix augmente. (Très très important).
B) La loi des rendements décroissants
Rappel : Si les coûts marginaux sont croissants c’est parce que le producteur est soumis à une loi, la loi des rendements décroissants.
Cette loi s’appuie sur l’observation des rendements agricoles (on n’oublie pas que les grands économistes classiques vivaient à une époque, la fin du XVIII° et le début du XIX° siècle où l’économie était essentiellement agricole).
Le fermier choisit toujours de produire d’abord sur la terre la plus fertile, celle qui lui offrira le meilleur rendement. S’il doit augmenter son volume de production il mettra en culture un deuxième hectare de terre, mais la terre y étant moins fertile, son rendement sera inférieur à la première. Etc.
Loi des rendements décroissants : lorsque l’on augmente la quantité d’un facteur de production (la terre, dans notre exemple) sans augmenter la quantité de l’autre facteur (le travail), la production augmente mais de moins en moins.
II/ Recherche de la maximisation du profit
A) Le programme du producteur
Précision sur le termes :
Recette totale : ce que rapporte la production : produit des ventes :
RT(n) =p x n avec p : le prix et n : la quantité produite et vendue
Recette moyenne : RM(n) =RT(n)/n =prix
Recette marginale : augmentation de la recette induit par la vente d’une unité supplémentaire de bien. = prix puisque l’entreprise est price taker.
Donc : RM=Rm=prix
Recherche du bénéfice :
B(n) =RT(n) – CT(n)
Jusqu’ici tout va bien…
Graphiquement la courbe du bénéfice ressemble à une parabole ayant un maximum (il existe une quantité telle que le bénéfice est maximum). A mesure que les quantités produites augmentent, le bénéfice augmente dans un premier temps, puis il diminue (il admet donc un maximum). Lorsque la courbe du bénéfice est à son maximum, la pente de la tangente en ce point maximum est nulle (la tangente est parallèle à l’axe des abscisses). Mathématiquement, il faut trouver le point (la quantité, « n ») pour lequel, la dérivée de la fonction bénéfice est nulle. On note :
B’(n) = 0 la dérivée du bénéfice pour « n » unité est nulle.
Or, comme B(n) = RT (n) – CT(n)
On peut écrire B’(n) = RT’(n) – CT’(n)
De plus, la dérivée de la recette totale correspond à la recette marginale (de combien augmente ma recette si je vends une unité de plus) et la dérivée du coût total correspond au coût marginal (de combien augmente mes coûts si je produis une unité supplémentaire).
Donc, B’(n) = 0 = Rm(n) – Cm(n)
On en conclut que le bénéfice est maximum lorsque Rm(n) – Cm(n) = 0
Donc, quand Rm(n) = Cm(n)
Si vous n’avez pas compris le raisonnement mathématique, je ne vous en veux pas, il fait appel à des connaissances que vous ne maîtrisez pas. En revanche, vous devez comprendre le résultat du programme du producteur. Le bénéfice est maximum lorsque la recette marginale est égale au coût marginal. En effet, l’entreprise produit jusqu’à ce que, ce que rapportera la prochaine unité produite (recette marginale) correspond parfaitement à ce qu’elle coûtera (coût marginal). Cette prochaine unité ne sera donc jamais produite puisqu’elle ne rapporte rien. L’entreprise a gagné de l’argent sur toutes les unités précédentes mais elle ne gagnerait rien sur la prochaine, il n’y a donc aucun intérêt à la produire. On comprend alors pourquoi le profit est maximum en ce point : jusqu’à la quantité pour laquelle Rm=Cm, la Rm était supérieur au Cm, donc le bénéfice augmentait à mesure que les quantités augmentaient, mais pour cette quantité (ou Rm=Cm) il n’y a pas de bénéfice sur la prochaine unité produite, donc la production s’arrête.
On retient donc que l’entreprise maximise son bénéfice lorsque Rm = Cm
Donc, lorsque : prix = Cm (et oui puisque p=RM = Rm)
Doc. Max du profit -boisseaux de tomates
| Quantité de boisseaux de tomates |
Recette totale RT = Px Q |
Recette moyenne RM = RT/Q |
Recette marginale Rm = RT (n+1)- RT(n) |
Coût total CT |
Coût marginal Cm= CT(n+1)-CT(n) |
Profit = RT - CT | Gain net par boisseau |
| 1 | 0 | XXXX | 18 | 14 | 16 | -14 | 2 |
| 2 | 18 | 18 | 18 | 30 | 6 | -12 | 12 |
| 3 | 36 | 18 | 18 | 36 | 8 | 0 | 10 |
| 4 | 54 | 18 | 18 | 44 | 12 | 10 | 6 |
| 5 | 72 | 18 | 18 | 56 | 16 | 16 | 2 |
| 6 | 90 | 18 | 18 | 72 | 20 | 18 | -2 |
| 7 | 108 | 18 | 18 | 92 | 24 | 16 | -6 |
| 8 | 126 | 18 | 18 | 116 | 10 |
Rappel : le chiffre d’affaires que l’on appelle également la recette correspond au produit des ventes. On peut noter
Recette = CA = prix x quantités vendues
Pour 4 unités, on peut écrire : 4 x 18 = 72
Le profit correspond à la différence entre la recette totale et le coût total/
Profit = RT –CT
Ainsi, pour 4 unités produites, le profit s’élève à :
Profit (4) = 72 – 56 = 16
Pour une quantité de 3, quel est le coût marginal ? Quel est le prix de vente de la quatrième unité ?
Pour une quantité de 3 unités, le coût marginal est de 12. Autrement dit le coût de production de la quatrième unité est de 12 euros. Or cette même quatrième unité est mise en vente à 18 euros. L’entreprise a donc intérêt à produire 4 unités car cette dernière coûte moins cher qu’elle ne rapporte.
Si l’entreprise produit 4 unités. Comparez le coût marginal de la quatrième unité et le prix ; que constatez-vous ? L’entreprise a-t-elle intérêt à continuer à produire ?
Le coût marginal de la quatrième unité qui correspond au coût de la cinquième unité est inférieur à son prix (16<18), l’entreprise a donc intérêt à produire cette cinquième unité puisqu’elle lui rapporte de l’argent.
L’entreprise a-t-elle intérêt à produire 6 unités ? Expliquez.
L’entreprise n’a pas intérêt à produire 6 unités car le coût de cette dernière unité qui correspond au coût marginal de la cinquième unité est supérieur à son prix (20>18). Autrement dit l’entreprise perd de l’argent en la produisant.
La quantité qui sera proposée au marché est don celle de 5 unités puisque le profit y est alors maximisé et que l’entreprise gagne de l’argent sur chaque bien produit.
La relation qui lie le prix et le coût marginal est la suivante : l’entreprise produit la quantité telle que le coût marginal égalise le prix.
Donc Rm = p = Cm
Tenant compte de l’augmentation du coût marginal, le chef d’entreprise va décider à quel moment il arrête de produire, c'est-à-dire, quand l’unité supplémentaire qu’il produit lui coûte autant que sa vente. Il produira une quantité telle que le cout marginal de la dernière unité est égale au prix de vente. C’est ce que l’on appelle le point mort, quantité à produire pour que Rm = Cm.
Ainsi, Bénéfice = RT – CT
Et le bénéfice est maximum lorsque Rm – Cm = 0
C’est-à-dire quand prix = Rm = Cm
Représentation graphique (sur la courbe de coût marginal et de coût moyen que vous avez construite, tracez la courbe de recette moyenne (ou prix ou recette marginale) et mise en évidence du point mort et de la zone de profit.
Point mort indique la quantité à produire, à l’intersection de la courbe de recette marginale (le prix) et de celle de coût marginal. La zone de profit correspond à la lentille située entre la courbe de recette marginale (=recette moyenne = prix) et celle de coût moyen. Les profits apparaissent lorsque la recette moyenne est supérieure au coût moyen.
B. Représentation graphique.
Coût moyen, coût marginal et recette marginale.
graphique du point mort (intersection entre le Cm et la Rm-prix) où le profit est maximisé
graphique de la zone de profit
mercredi 4 octobre 2023
on retient :
-le point mort est atteint lorsque Rm = p = Cm , il s'agit de la quantité produite qui maximise le profit. Au delà de cette quantité, chaque bien produit a une recette inférieure ou égale à son coût de production.
-la zone de profit correspond à la zone où le prix (p =Rm = RM) est supérieur au coût moyen de production (coût unitaire de production)
C. Pourquoi l’hypothèse de coût marginal croissant est-elle nécessaire au modèle de la concurrence ?
Cette hypothèse est nécessaire car si les coûts marginaux étaient décroissants alors une entreprise en position de leader sur un marché pourrait satisfaire toute la demande à elle seule (elle offrirait une quantité toujours plus grande à un prix de moins en moins élevé, excluant de fait tout concurrent potentiel), on se retrouverait donc en situation de monopole.
Lorsqu’une entreprise fait face à une forte concurrence, sa capacité a fixé son prix devient très faible. Considérant alors le prix comme une donnée, elle atteint son objectif de maximisation du profit en égalisant la recette marginale (le prix, donc) à son coût marginal.
Un coût marginal croissant limite la production sur un marché concurrentiel.
Q5 : Que gagnent exactement les consommateurs et les producteurs à l’échange ?
O5 : Comprendre les notions de surplus du producteur et du consommateur.
I/ Le surplus du consommateur
A) Point de vue microéconomique
Doc.2 p.22
4-Disposition à payer : prix maximum auquel le consommateur est disposé à acheter une unité du bien. Cette disposition dépend des revenus des agents et de leurs préférences (leurs goûts et besoins).
5-Surplus du consommateur : différence entre le prix maximum auquel le consommateur est disposé à acheter le produit et le prix de marché qu'il paiera pour l'acquérir. Il permet de savoir si le consommateur gagne quelque chose en participant à l’échange.
6-Surplus de John : 100 - 81 = 19.
doc. (Doc plan de demande des acheteurs)
Admettons maintenant que vous déteniez deux albums identiques d’Elvis Presley, disponibles à la vente. Vous organisez une autre séance d’enchères avec John, Paul, Ringo et Georges que vous savez fans de rock. Pour faire simple, considérons qu’aucun acheteur ne souhaite se procurer les deux disques, et que ceux-ci seront vendus le même prix. Dans ces conditions, le prix monte jusqu’à ce qu’il ne reste plus que deux acheteurs. Reprenons les mêmes dispositions à payer que dans l’exercice 2 p.22.John est prêt à payer 100, Paul 80, George 70 et Ringo 50. Ici, les enchères cessent quand John et Paul proposent 71 $. A ce prix John et Paul sont ravis d’acquérir le disque, tandis que George et Ringo ne sont pas prêts à payer plus chers. John et Paul reçoivent un surplus du consommateur égal à la différence entre leur disposition à payer et le prix qu’ils ont effectivement payé. Le surplus de John est donc de 29 et celui de Paul est de 9.
B) Point de vue macroéconomique
Doc.3 p.22
8- on observe un gain avant la baisse du prix car la disposition à payer (65) est supérieure au prix de marché (40) ; et on observe également un gain après la baisse du prix puisque la disposition à payer est toujours supérieure au prix de marché (l'écart s'est même accru).
9-BAC (surplus avant la baisse), BDE (surplus après la baisse)
10- on accroît l’écart entre la disposition à payer et le prix (pour ceux qui sont déjà acheteurs) et on gagne également de nouveaux consommateurs pour lesquelsun écart se crée entre leur disposition à payer et le prix de marché (leur disposition à payer devient supérieure au prix de marché).
11- si le prix augmente, le surplus diminue car l’écart se réduit entre le prix de marché et la disposition à payer des premiers consommateurs présents sur le marché (perte de la zone hachurée) et certains consommateurs ne sont plus en mesure de payer le prix de marché (perte du triangle vert), ils ne sont plus solvables (discrimination économique).
II/ le surplus du producteur
Même raisonnement mais il ne s’agit plus d’une disposition à payer mais d’une disposition à offrir, à produire.
Doc.4 p.23
12-BDO (surplus du producteur avant augmentation du prix) et CAO (surplus après).
13- accroissement de l’écart entre la disposition à vendre des anciens producteurs et le prix de marché et augmentation du nombre de vendeurs potentiels.
14-lorsque le prix baisse le surplus du producteur diminue car certains producteurs quittent le marché car ils ne sont plus rentables (leurs coûts marginaux augmentent) et d’autres voient l’écart entre disposition à vendre et prix de marché se réduire.
Disposition à vendre : prix minimum auquel le producteur est disposé à offrir un bien sur le marché.
Surplus du producteur : différence entre le prix de marché et la disposition à vendre. Il permet de savoir si le producteur est gagnant en participant à l’échange.
Q6 : Quels sont les éléments qui justifient l’existence d’un marché concurrentiel ?
O6 : Comprendre la notion de gain à l’échange et savoir que la somme des surplus est maximisée à l’équilibre.
I/ Les gains à l’échange
A) Il y a un avantage à ne pas tout faire soi-même
Doc.1 p.22
Lionel MESSI a-t-il intérêt à tondre lui-même sa pelouse ?
Raisonnement en termes de coût d’opportunité : si Lionel MESSI tond sa pelouse (et Lionel MESSI tond sa pelouse mieux que personne car il fait tout très bien), il ne peut pas faire autre chose, il ne peut pas s’entrainer (il perd une journée de salaire, car le jardin de Lionel MESSI est très grand), il ne peut pas tourner une publicité (qui lui rapporterait des millions). Bref, s’il tond sa pelouse, il économise le coût d’un jardinier mais il ne peut pas réaliser les activités pour lesquelles il possède un certain talent et qui lui rapportent beaucoup d’argent. Le coût d’opportunité lié à la tonte de sa pelouse est ici très élevé (revenu d’activité : publicité, football…). A l’inverse, s’il décide d’aller travailler et de payer un jardinier, alors le coût d’opportunité de son action s’élève au coût du jardinier (quelques centaines d’euros). Donc, non, Lionel MESSI n’a pas intérêt à tondre lui-même sa pelouse.
t.à.f pour le 10/10 : répondre aux questions 1,2 et 3 du doc.1 p.22
t.à.f pour le 11/10 : préparer le DS (programme : chapitre I)
mardi 10 octobre 2023
I/ Les gains à l’échange
A) Il y a un avantage à ne pas tout faire soi-même
Doc.1 p.22
1-Plus rapide (plus de quantités), plus précis (meilleure qualité), capacité d’innovation, tous ces éléments permettent d’accroître la productivité du travail.
2-le marché va permettre d’écouler les stocks qui résultent de la spécialisation et de trouver des produits en échange. Le marché permet de confronter l'offre et la demande. Comme les individus ne font pas tout eux-même il faut qu'ils rencontrent les producteurs de ce qu'ils ne produisent pas eux-mêmes
3- l’échange marchand permet aux agents économiques de se spécialiser dans les activités où ils sont les plus efficaces. Ils deviennent chacun plus productifs et parviennent ainsi à obtenir par l’échange une quantité plus importante et plus diversifiée de biens qu’en situation d’autarcie. L’échange est donc mutuellement avantageux.
Lionel MESSI a-t-il intérêt à tondre lui-même sa pelouse ?
Raisonnement en termes de coût d’opportunité : si Lionel MESSI tond sa pelouse (et Lionel MESSI tond sa pelouse mieux que personne car il fait tout très bien), il ne peut pas faire autre chose, il ne peut pas s’entrainer (il perd une journée de salaire, car le jardin de Lionel MESSI est très grand), il ne peut pas tourner une publicité (qui lui rapporterait des millions). Bref, s’il tond sa pelouse, il économise le coût d’un jardinier mais il ne peut pas réaliser les activités pour lesquelles il possède un certain talent et qui lui rapportent beaucoup d’argent. Le coût d’opportunité lié à la tonte de sa pelouse est ici très élevé (revenu d’activité : publicité, football…). A l’inverse, s’il décide d’aller travailler et de payer un jardinier, alors le coût d’opportunité de son action s’élève au coût du jardinier (quelques centaines d’euros). Donc, non, Lionel MESSI n’a pas intérêt à tondre lui-même sa pelouse.
Gains à l’échange : la spécialisation permise par l'échange généère des gains de productivité qui permettent à tous les agents économiques davantage de biens et sevice qu'en situation d'autarcie. Avantages procurés aux offreurs et demandeurs qui échangent. Il correspond au surplus du producteur et du consommateur qu’ils réalisent à l’échange au prix d’équilibre par rapport à leur disposition à produire ou à payer.
B) Illustration graphique des gains à l’échange
Doc.3 p.25
7-il correspond aux gains à l’échange, somme du surplus du consommateur et du producteur, c’est le surplus global.
8-échange mutuellement avantageux : échange où tout le monde gagne, on parle de jeu à somme positive, tout le monde est gagnant.
La somme du surplus du consommateur et du surplus du producteur correspond au surplus collectif (ou global) qui permet de mesurer la totalité des gains retirés par les offreurs et les demandeurs à l’occasion de l’échange.
A l’équilibre sur un marché concurrentiel, le vendeur et l’acheteur sont l’un et l’autre gagnants et l’échange est alors un jeu à somme positive. Tout le monde est content puisque chacun a obtenu les quantités souhaitées au prix convenu, et chacun a pu vendre sa production. Ces gains mutuels s’observent dès que le consommateur obtient une unité d’un bien quelconque à un prix plus faible que celui qu’il était prêt à mettre tandis que le producteur, de son côté, obtient un prix plus élevé que celui qu’il était prêt à accepter. L’un et l’autre dégagent alors un surplus lors de l’échange. On parle de gains à l’échange
II/ la somme des surplus est maximisée à l’équilibre
A) L’inefficacité des prix administrés
Doc.4 p.25
11-pénurie car l’offre est inférieure à la demande (2,2-1,8 = 0,4 millions d’appartements : 400 000)
12-ABC = DBE + ADEC ABC = DBE + ADEF + FEC
DBE = ABC – (ADEF + FEC)
DBE = surplus avant prix plafond – surplus après prix plafond
13- perte sèche, risque de pénurie, file d’attente, marché noir, dégradation de la qualité du bien car frein à l’investissement, détournement d’usage du bien (air bnb). Exactement ce que l’on observe sur le marché de l’immobilier.
Dans le cas d’un marché administré, soit par un prix plafond (immobilier), soit par un prix plancher (marché du travail), la théorie microéconomique nous montre que le surplus global est moins important qu’en situation de concurrence pure et parfaite. Dans les deux cas, l’économie subit une perte sèche (le triangle entre la courbe d’offre, celle de demande et l’axe des quantités échangées). Dans le cas d’un prix-plancher, le surplus du producteur (le travailleur sur le marché du travail) augmente par rapport à la CPP et celui du consommateur (l’entreprise sur le marché du travail) diminue. Dans le cas d’un prix-plafond, c’est le surplus du consommateur qui augmente et celui du producteur qui diminue. Mais dans les deux cas, rappelons-le, le surplus global est moins important qu’en situation de CPP.
B) La supériorité du modèle concurrentiel
Doc.3 p.25
9-lorsque le prix diffère du prix d’équilibre, il y a forcément des agents insatisfaits. Si le prix est supérieur au prix d’équilibre, on se rapproche de la disposition à payer de certains agents réduisant ainsi leur surplus, tandis que d’autres consommateurs ne peuvent désormais plus consommer faute de moyen.
Si le prix est inférieur au prix d’équilibre on se rapproche de la disposition à offrir de certains producteurs, réduisant ainsi leur surplus, tandis que d’autres producteurs ne sont désormais plus disposés à produire.
10-Le surplus collectif est maximal parce que l’ensemble des échanges mutuellement avantageux sont réalisés. Il est impossible d’améliorer la situation d’un agent sans détériorer celle d’un autre agent. Situation optimale au sens de Pareto. La somme des surplus est maximisée à l’équilibre car tout le monde est satisfait. Pas de perte sèche, toute l’aire entre les deux courbes.
Donc, VIVE LE MARCHÉ !!!!
!!! surplus et chocs !!!
dans le cas d'un choc de demande positif le surplus global augmente. Exercez-vous sur les autres types de choc pour constater la transformation du surplus global, du surplus du producteur et du surplus du consommateur.
fin du chapitre
mercredi 11 octobre 2023
DS (1 heure)
Chapitre II- Comment les marchés imparfaitement concurrentiels fonctionnent-ils ?
Q1 : Quelles sont les sources du pouvoir de marché
O1 : comprendre, à l’aide d’exemples, les principales sources du pouvoir de marché (nombre limité d’offreurs, ententes et barrières à l’entrée).
I/ Qu’est-ce qu’un pouvoir de marché ?
A) Définition
Avoir du pouvoir sur un marché : pouvoir d'influencer le prix et les quantités. Capacité à s'extraire de la concurrence
Et on cherche à s’extraire du modèle de la CPP, remise en cause de :
-l’atomicité : situation de monopole (maîtrise des prix ou des quantités), ou entreprise qui inonde le marché (en produisant à grande d’échelle on réalise des économies d’échelle qui permettent de baisser le prix de vente et de devenir plus compétitif (capacité à gagner des parts de marchés). Compétitivité prix.
-homogénéité : les entreprises vont chercher à se différencier. Cela suppose une volonté de se différencier et donc une capacité d’innovation (compétitivité hors prix).
-transparence : cacher l’information, faire des choses illégales (cartel, abus de position dominantes)
-libre entrée/sortie : barrières juridiques (brevet)
B) Mesures
1) Indice de Lerner
On mesure le pouvoir de marché d'une entreprise par l'indice de Lerner :
ILerner= (p- Cm)/p
Interprétation du calcul :
p-Cm : mesure l’écart entre le prix du producteur et le coût marginal de production de la dernière unité produite.
Petit rappel. En CPP, le producteur maximise son profit lorsque p=Cm mais en situation de monopole (nous le verrons bientôt), le profit est maximisé dans une situation où p>Cm. Plus une entreprise à la capacité de fixer un prix supérieur à son coût marginal, plus elle détient de pouvoir sur le marché. L’indice de Lerner est compris entre 0 et 1. En effet en CPP, p=Cm,
donc ILerner = 0
En situation de monopole, l’entreprise génère un écart entre le prix et le Cm et l’indice de Lerner se rapproche sans jamais l’atteindre, du « 1 ».
L’indice de Lerner calcule donc le poids du pouvoir de marché dans le prix de vente du producteur.
Imaginons une situation dans laquelle l’entreprise vend sa production 100 euros et que le coût marginal de la dernière unité produite s’élève à 80 euros.
p- Cm = 100 – 80 = 20
Sur les 100 euros qui forment le prix du bien, 20 euros résultent de la capacité de l'entreprise à s'extraire de la concurrence.
Que représente ces 20 euros dans le prix de vente final de 100 euros ?
20/100 = 0,2
Le pouvoir de marché de notre entreprise contribue à 20% de la formation de son prix.
2) Les parts de marché
Doc.2 p.40
En 2018, dans le monde, d'après WSM, sur 100 smartphones vendus, 23,4 sont des Samsung.
t.à.f pour le 17/10 : répondre aux question 4, 5 et 6 du doc.2 p.40
mardi 17 octobre 2023
correction du DS du 10/10
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2) Les parts de marché
Doc.2 p.40
En 2018, dans le monde, d'après WSM, sur 100 smartphones vendus, 23,4 sont des Samsung.
4-334,3 x 23,4/100 = 78,2
!!! part de marché = (nombre de smartphones vendus par Samsung / nombre de smartphones vendus dans le monde ) x 100 = part relative = (sous-ensemble/ensemble) x100
Au premier trimestre 2028, Samsung a vendu 78,2 millions de smartphones.
5-23,4 + 15,6 + 11,8 + 8,4 + 7,1 = 100 – 33,7 = 66,3
Les cinq premiers producteurs de smartphones se partagent donc 66,3% du marché.
6-atomicité
Part de marché : la part de marché d’un produit ou d’une entreprise sur un marché donné correspond au pourcentage de ses ventes (en valeur ou en volume) par rapport au total des ventes observées sur le marché.
II/ Les sources du pouvoir de marché
A) Un nombre limité d’offreurs présents sur le marché accroît le pouvoir de marché (parts de marché)
Doc.2 p.40
S’il y a beaucoup d’acteurs sur un marché, alors il est facile d’y entrer mais le pouvoir de chacun sera faible car la concurrence sera forte. A l’inverse, si le nombre d’acteurs est limité sur un marché, il est en général difficile d’y faire son entrée, les entreprises déjà présentes ayant de grandes parts (du fait de barrières à l’entrée comme les brevets qui protègent les entreprises déjà en place), mais si on y entre le pouvoir y sera plus important (augmentation des parts de marché par rapport à CPP car innovation).
Pouvoir de marché du Monopole > oligopole > CPP
B) Recherche de compétitivité
Pour accroître leurs parts de marché les entreprises doivent être compétitives.
Compétitivité : capacité à gagner des parts de marché. On distingue deux types de compétitivité : la compétitivité-prix (qui consiste à avoir un prix inférieur à ceux des concurrents) et la compétitivité hors-prix (ou qualité, qui consiste à offrir un bien de meilleur qualité ou qui se différencie des concurrents du fait d’une innovation).
1) Compétitivité prix
Doc.wall mart (Doc wallmart la guerre des prix)
C'est la guerre des prix entre Wall mart et Amazon. Wall mart, le géant américain de la distribution, s’attaque à Amazon (spécialiste en livres) en mettant sur le marché 10 ouvrages en précommandes au prix de 10 $ au lieu des 25 à 30 $ proposés en moyenne. Quelques jours plus tard, Amazon s’aligne sur le prix de 10 $ mais dans l’heure qui suit Wall mart passe à 9 $.
Ici la stratégie consiste à réduire les marges pour réduire le prix afin de gagner des parts de marché. Plus tard, il sera temps de réaugmenter le prix.
mercredi 18 octobre 2023
Pour l’ensemble des acteurs du secteur cette stratégie peut s’avérer négative. Tout d’abord, cette guerre des prix met en difficulté les acteurs de la distribution, les petits libraires de centre-ville qui sont incapables de s’aligner sur de telles niveaux de prix puisqu’ils ne réalisent pas les mêmes économies d’échelle que Wall-Mart (les économies d’échelle correspondent à une baisse du coût unitaire liée à une augmentation du volume de la production, car le producteur, en produisant en masse achète ses consommations intermédiaires à moindre coût). Par ailleurs, les écrivains peuvent également être négativement impactés par cette stratégie de guerre de prix.
Les innovations de procédés sont un levier important de la compétitivité prix car elles entrainent une baisse du coût unitaire de production :
-baisse du prix et même marge unitaire → augmentation des ventes → augmentation des profits.
-même prix mais augmentation du bénéfice unitaire→ même volume des ventes → augmentation des profits.
2) compétitivité hors prix
doc.4 p.41
On se différencie par le produit (qualité), par le service, par la marque (attachement, représentation).
Par ailleurs, on distingue :
-Différenciation verticale : elle porte sur les différences de revenus (fromages affinés de qualité ou industriels ; haute couture présente dans le prêt-à-porter ; modèle haut de gamme pour les voitures).
-Différenciation horizontale : la différenciation porte sur les différences de goûts pour des revenus identiques (goût plus ou moins fort du Comté ou du Roquefort ; pulls à col rond ou en « V ».
Stratégie de différenciation (remise en cause de l’hypothèse d’homogénéité : la plus petite différence rend les produits incomparables : attraction pour les consommateurs sensibles petite différence : possibilité d’augmenter les prix : augmentation des profits)
Cela passe par des campagnes de publicité ou par des efforts en matière d’innovation. L’image du produit reflète alors la compétitivité hors prix du produit (importance de l’image de marque/ qualité).
Les entreprises différencient également leur produit de manière apparemment superficielle par la publicité, la présentation du produit, son conditionnement, etc. dans ces cas, le bien est objectivement proche de celui du concurrent mais il possède néanmoins une valeur particulière aux yeux des acheteurs. Cette valeur particulière peut naître de la réputation de la marque qui limite l’incertitude du consommateur confronté à l’imperfection de l’information. Elle peut aussi se forger dans l’association du produit à des valeurs positives dans l’esprit des acheteurs.
La différenciation des produits mène ainsi à la segmentation des marchés, c'est-à-dire à leur division en sous-ensemble séparés.
C) Les ententes (la coopération)
Doc.3 p.41
Dans le cas d’un oligopole, les vendeurs peuvent choisir la collusion (ou l’entente) lorsqu’ils coopèrent pour augmenter mutuellement leur profit. Un cartel est un accord entre plusieurs producteurs qui permet de limiter la production et d’augmenter le prix de vente de manière à accroître leurs profits respectifs.
Remise en cause de l’hypothèse d’atomicité et de transparence. Et remise en cause du principe même de la concurrence où l’ennemi est le concurrent. Ici, l’ennemi c’est le consommateur.
Coopération : stratégie visant à s’entendre sur des objectifs communs. La coopération entre entreprises permet des accords sur les prix ou sur les territoires géographiques. Si elles s’entendent sur le prix, elles peuvent maintenir des prix élevés pour réaliser des profits, si elles se partagent le marché sur des territoires chacune pourra décider de son prix.
Type d’ententes :
-si légale : coopération : joint-venture
-Si illégale : cartel
Détection par la clémence : loi du 15/05/2001 qui permet le démantèlement du cartel des lessives, de l'acier, de la production en contre-plaqué, du déménagement et de la production de portes. Un participant au cartel, se dénonce ainsi que ses concurrents (associés du cartel) afin d'obtenir des mesures de clémence de la part de l'Autorité de la Concurrence. Dans l’union européenne la politique de la concurrence s’exerce vis-à-vis des entreprises mais elle concerne également les interventions étatiques. Il s’agit d’une part de réprimer les pratiques anti- concurrentiels des entreprises, d’autre part de contrôler la structure des marchés et d’empêcher les distorsions. Ex cartel du fret aérien : 12 compagnies aériennes s’étaient entendues sur les tarifs du fret aérien (transports de marchandises), Air France-KLM doit payer 339,5 millions d’euros d’amendes sur les 799 millions d’euros d’amendes au total. Sur les 27 compagnies mises en cause, 12 vont être finalement épinglées, Cas intéressant de Lufthansa, compagnie à l’origine de l’entente mais qui la dénoncera et se verra ainsi échapper à toute sanction financière.
Les entreprises peuvent avoir intérêt à coopérer car cela peut leur permettre de baisser leur coût unitaire de production. L'association entre deux pétroliers permet de réduire pour chacun d'eux leur coût de prospection, de forage et de production. Ainsi, le coût unitaire de production diminue et deux cas de figure sont possible :
-baisse du prix de vente avec même marge bénéficiaire⇒augmentation des ventes ⇒augmentation du profit
-même prix de vente avec augmentation du bénéfice unitaire ⇒ même volume de vente ⇒ augmentation du profit
exemple de Joint venture : Tri Star (Columbia, HBO, CBS) : production et distribution de film.
Les stratégies des entreprises sont complexes. Quand la coopération est possible, elles ont intérêt à s’entendre. Les bénéfices gagnés par cette entente (équilibre coopératif) sont bien supérieurs à ce qu’il serait en situation de concurrence, comme le suggère la théorie des jeux.
Lorsque la coopération n’est pas possible, les entreprises doivent tenir compte du comportement des concurrents.
D. Les barrières à l’entrée
1) les barrières naturelles (elles ne sont pas le fruit d’une stratégie)
Doc.1 p.40
1-l’hypothèse de al CPP qui est remise en cause est la libre entrée/sortie : fluidité. Idée de barrière : donc remise en cause de la fluidité (libre entrée/sortie)
2- les barrières qui protègent De Beers sont essentiellement le droit de propriété dont De Beers bénéficie sur les mines de diamant, mais également le fait que les ressources disponibles sont limitées.
3-ils risquent de coûter très cher.
On retient deux grandes barrières naturelles :
-Structure en réseaux avec coûts fixes importants : rendements croissants et coûts marginaux décroissants. Le coût moyen est décroissant car une fois le réseau construit, chaque utilisateurs (consommateurs) supplémentaire fait baisse le coût moyen. Cela signifie donc que le coût marginal est décroissant, ce qui permet à l’entreprise de pratiquer des prix très faibles empêchant toute entrée sur le marché.
-ressources productives limitées.
On parle de monopole naturel.
2) les barrières légales
Existence de lois pour protéger à la fois les consommateurs mais également les producteurs (droit de propriété, et notamment le brevet - il existe indépendamment de la stratégie de l’acteur : on ne peut copier son produit et le concurrencer). On parle de monopole institutionnel ou de monopole d’innovation.
3) Les barrières artificielles (elle sont le fruit d’une stratégie)
les barrières peuvent être légales :
-liées aux stratégies d’innovation (ce qui permet de déposer des brevets) et de concentration des entreprises
Attention, on distingue 3 types de concentration :
-horizontale : rachat d’une entreprise située sur le même marché
-verticale : rachat d’un client ou d’un fournisseur (on parle firme intégrée)
-conglomérale : à la fois horizontale et verticale, exemple : LVMH (Louis Vuitton, Moët, Hennessy, Dior, Givenchy, Bulgari, Tag heuer, Sephora, le bon marché, Château Yquem, ….)
Toutes ces formes de concentration permettent au groupe ainsi formé d’accroître son pouvoir de marché.
Ou illégales :
Abus de position dominante. Doc. Un abus de position dominante (Doc l abus de position dominante un exemple) :
-dissuasion à l’entrée (empêcher ou retarder l’entrée sur le marché de ses concurrents pour maintenir sa position dominante : fixation de prix bas ou lancement fréquent de nouveaux produits, couverture du marché par la multiplication des produits (remise en cause de l’hypothèse de libre entrée/sortie).
-forclusion de marché (refus d’une firme intégrée de vendre une ressource rare à l’un de ses concurrents ou vente à prix prohibitif : solvent occupait une position dominante dans la production d’une matière première qu’elle vendait à des entreprises produisant l’éthambuthol et stoppe l’approvisionnement de firmes concurrentes.
-prix prédateurs (prix temporairement faibles pour forcer une firme à sortir du marché afin d’obtenir le monopole).