- Accueil
- cahier de texte
- novembre
novembre
mardi 7 novembre 2023
retour sur les abus de position dominante
On distingue trois type d'abus de position dominante :
-dissuasion à l’entrée (empêcher ou retarder l’entrée sur le marché de ses concurrents pour maintenir sa position dominante : fixation de prix bas ou lancement fréquent de nouveaux produits, couverture du marché par la multiplication des produits (remise en cause de l’hypothèse de libre entrée/sortie).
-forclusion de marché (refus d’une firme intégrée de vendre une ressource rare à l’un de ses concurrents ou vente à prix prohibitif : solvent occupait une position dominante dans la production d’une matière première qu’elle vendait à des entreprises produisant l’éthambuthol et stoppe l’approvisionnement de firmes concurrentes.
-prix prédateurs (prix temporairement faibles pour forcer une firme à sortir du marché afin d’obtenir le monopole).
Q2 : Les monopoles définissent-ils les prix du marché ?
O2 : Comprendre que le monopole est faiseur de prix et être capable de donner des exemples de monopoles (monopole naturel, institutionnel, d’innovation)
I/ le monopole : approche microéconomique
A) Il est faiseur de prix et cela change tout à la stratégie de l’entreprise (programme de maximisation des profits)
• Que se passe-t-il en CPP ?
Les entreprises sont price taker. On annonce un prix et les entreprises calculent la quantité à produire pour maximiser leur profit. La recette marginale est égale à la recette moyenne, et donc au prix.
En CPP la stratégie consiste à produire jusqu’à ce que p =Cm. Or à ce stade, p=Rm.
Le prix correspond au chiffre d’affaire réalisé, donc à la recette marginale. Si le prix du bien est 1000 et qu’il en vend une de plus, ses recettes s’accroissent de 1000.
Si l’entreprise vend 10 biens au prix de 1000, alors la recette moyenne est égale à 1000.
Donc, RM = Rm = prix
La courbe de la recette moyenne correspond à la courbe de demande : quantités correspondant aux différents niveaux de prix.
Quantités et prix optimal lorsque la courbe de Cm croise la courbe de demande (prix).
P=RM = Rm = Cm
On peut faire apparaître un surplus global maximal, composé du surplus du consommateur et du surplus du producteur (aire entre les courbes d'offre et de demande).
• Que se passe-t-il en situation de monopole ?
En situation de monopole, les choses sont différentes. Le monopole est price maker. Il fixe les quantités qu’il met sur le marché et détermine ensuite le prix. Supposons une demande de 10 unités pour un prix de 1000 et de 11 unités pour un prix de 950. Si le monopole produit 11 et non plus 10 il devra baisser son prix de 1000 à 950 pour écouler sa production. Les recettes totales passent de 10 000 à 10 450. La recette marginale est donc de 450. La recette engendrée par la dernière unité vendue est inférieure à celle de la CPP. On ne peut plus dire que p= Rm= Cm= RM.
Prix = RM ≠ Rm
Quelle est la situation dans laquelle le profit est maximal ?
Lorsque le Cm est égale à la recette marginale. En effet,
Profit total = Recette totale – Coût total
P = RT – CT
Le profit est maximal lorsque la dérivée du profit par rapport à la quantité produite Q est nulle. En effet, lorsque la courbe du profit est à son maximum, la pente de la tangente en ce point est nulle. Or la pente de la tangente en un point d'une courbe s'obtient en dérivant la fonction initiale. Ainsi, le profit est maximum quand la dérivée du profit est nulle. Soit "x" les quantités produites :
profit max quand P’ (x)= 0
c'est à dire quand RT’(x) –CT’(x) = 0
donc, quand RT'(x) = CT'(x)
Or la dérivé de la recette totale, c’est la recette marginale et la dérivé du coût total, le coût marginal.
Le programme du producteur devient donc :
on produit jusqu’à ce que le profit soit maximisé, c'est à dire quand : Rm = Cm
En effet le bénéfice marginal Bm(n) = Rm(n) -Cm(n)
Ce bénéfice marginal est nul pour la dernière unité produite. En effet, la production d’une unité supplémentaire n’entraine aucun bénéfice, donc nous n’avons pas intérêt à la produire.
0 = Rm – Cm
Donc Rm = Cm
Comme en CPP me direz-vous ?
Sauf qu’en CPP, Rm = p, donc on produit jusqu’à p =Cm
En situation de monopole, le profit est max quand Rm = Cm (comme en CPP), ce qui définit une quantité à produire. Or, pour écouler cette quantité, le monopole peut fixer un prix supérieur au prix d’équilibre.
B) Représentation graphique
doc. graphique du monopole (Doc schema du monopole)
Effets sur le marché : augmentation du prix et baisse des quantités. La situation apparaît donc comme moins profitable pour l’ensemble de l’économie. En effet le prix du monopole est supérieur au prix en CPP et les quantités du monopole sont inférieures aux quantités en CPP, on observe donc l’apparition d’une perte sèche tandis que le surplus du producteur augmente et que celui du consommateur diminue.
II/ les différents types de monopole
A) Monopole naturel
Doc.1 p.44
1-Si l’entreprise réalise des économies d’échelle alors cela signifie que son coût moyen de production diminue lorsque le volume (l’échelle) de la production augmente. Or si le coût moyen diminue alors cela signifie que le coût marginal diminue également (comme pour une moyenne), ce qui permet à l’entreprise de baisser son prix de vente (barrière à l’entrée).
2-car pas vraiment de stratégie de l’entreprise, les économies d'échelle apparaissent du fait des conditions naturelles de production de l’entreprise dans les activités de réseaux : présence d’économies d’échelle : plus on produit et plus le coût de production unitaire diminue.
Le monopole naturel est un monopole qui a la particularité de bénéficier d’économies d’échelle (on fait des économies lorsque l’on augmente l’échelle de la production : le coût de production unitaire diminue à mesure que les quantités produites augmentent, donc les coûts marginaux sont décroissants). Dans cette situation, le coût moyen diminue quand la production augmente (les rendements d’échelle sont croissants). Une seule entreprise peut fournir l’ensemble du marché tout en restant plus compétitive que les autres concurrents. C’est le cas des entreprises de réseaux (transport ferroviaire, électricité, gaz, téléphone) dont les coûts fixes initiaux sont très élevés mais qui à partir du moment où elles produisent, voient le coût unitaire de production diminuer avec la quantité produite. (ex : tunnel sous la manche, sncf, réseaux de distribution du gaz).
Dans une telle situation, la concurrence est impossible, aucune entreprise n’est en mesure de faire concurrence à l’entreprise déjà en situation sur le marché. Elle ne serait pas rentable étant donnés les coûts fixes initiaux et le fait que le monopole déjà en place à des coûts marginaux décroissants ce qui lui permet d’être très compétitif. La concurrence étant impossible, le monopole est naturel (ce sont ces conditions d’existence : coûts fixes initiaux élevés + économies d’échelle qui lui permettent d’être dans cette situation sur le marché, ce n’est pas le fruit d’une stratégie particulière, artificielle, c’est naturel).
Ainsi, le monopole naturel empêche tout concurrent d’entrer sur le marché en pratiquant une politique de prix très faibles. Lorsqu’il n’est plus en danger, il a tout le loisir de fixer les prix comme il l’entend, de sorte que le surplus du producteur soit le plus élevé possible au détriment bien sûr du surplus du consommateur, ce dernier payant désormais le prix fort imposé par le monopole.
Cette situation justifie donc l’intervention de l’Etat. Ce monopole naturel doit alors dépendre de la puissance publique afin que la logique de maximisation du profit soit remplacée par une autre logique s’inscrivant dans le cadre d’une mission de service public (égalité, universalité, continuité). L’Etat imposera donc à son monopole une tarification plus faible que s’il était privé (on lui impose une tarification au coût marginal). Le monopole public doit faire des profits (c’est une entreprise) mais il ne cherche pas à les maximiser.
Depuis une trentaine d’années, les pays de l’UE ont entamé un processus de libéralisation de certains services publics comme ceux évoqués plus haut, afin de limiter au maximum les surplus des producteurs en situation de monopole sur ces marchés. L’on a ainsi procédé à l’ouverture à la concurrence dans les domaines de la fourniture d’électricité, de gaz, de la téléphonie et même des transports dans certains pays. EDF est donc en concurrence avec DIRECT ENERGIE, LAMPIRIS, PROXELIA, ENGIE, HAPP-E, ENERCOOP, ENERGEM…pour la fourniture d’électricité, et toutes ces entreprises utilisent le même réseau électrique gérer par ERDF (Electricité réseau de France) pour lequel elles doivent payer. Les Etat sont donc bien intervenus pour accroître la concurrence dans ces secteurs a priori sous l’emprise d’un monopole naturel.
La présence d’oligopoles et de monopoles pose un certain nombre de problèmes. Les autorités publiques peuvent alors réglementer le marché en incitant certaines entreprises à maintenir des prix plus bas et des volumes de production plus élevés.
Elles peuvent ainsi contrôler un monopole naturel. Celui-ci doict son existence à des économies d’échelles importantes qui font qu’il est avantageux en termes de coûts que toute la production du secteur soit fournie par une seule entreprise. Les industries de réseaux (télécommunication, électricité, réseaux ferroviaires) qui présentent des coûts fixes élevés en sont un exemple.
Réflexion microéconomique : le monopole récupère le surplus du consommateur
A) Monopole naturel
Le monopole naturel est un monopole qui a la particularité de bénéficier d’économies d’échelle (on fait des économies lorsque l’on augmente l’échelle de la production : le coût de production unitaire diminue à mesure que les quantités produites augmentent, donc les coûts marginaux sont décroissants). Dans cette situation, le coût moyen diminue quand la production augmente (les rendements d’échelle sont croissants). Une seule entreprise peut fournir l’ensemble du marché tout en restant plus compétitive que les autres concurrents. C’est le cas des entreprises de réseaux (transport ferroviaire, électricité, gaz, téléphone) dont les coûts fixes initiaux sont très élevés mais qui à partir du moment où elles produisent, voient le coût unitaire de production diminuer avec la quantité produite. (ex : tunnel sous la manche, sncf, réseaux de distribution du gaz).
Dans une telle situation, la concurrence est impossible, aucune entreprise n’est en mesure de faire concurrence à l’entreprise déjà en situation sur le marché. Elle ne serait pas rentable étant donnés les coûts fixes initiaux et le fait que le monopole déjà en place à des coûts marginaux décroissants ce qui lui permet d’être très compétitif. La concurrence étant impossible, le monopole est naturel (ce sont ces conditions d’existence : coûts fixes initiaux élevés + économies d’échelle qui lui permettent d’être dans cette situation sur le marché, ce n’est pas le fruit d’une stratégie particulière, artificielle, c’est naturel).
Ainsi, le monopole naturel empêche tout concurrent d’entrer sur le marché en pratiquant une politique de prix très faibles. Lorsqu’il n’est plus en danger, il a tout le loisir de fixer les prix comme il l’entend, de sorte que le surplus du producteur soit le plus élevé possible au détriment bien sûr du surplus du consommateur, ce dernier payant désormais le prix fort imposé par le monopole.
Cette situation justifie donc l’intervention de l’Etat. Ce monopole naturel doit alors dépendre de la puissance publique afin que la logique de maximisation du profit soit remplacée par une autre logique s’inscrivant dans le cadre d’une mission de service public (égalité, universalité, continuité). L’Etat imposera donc à son monopole une tarification plus faible que s’il était privé (on lui impose une tarification au coût marginal). Le monopole public doit faire des profits (c’est une entreprise) mais il ne cherche pas à les maximiser.
Depuis une trentaine d’années, les pays de l’UE ont entamé un processus de libéralisation de certains services publics comme ceux évoqués plus haut, afin de limiter au maximum les surplus des producteurs en situation de monopole sur ces marchés. L’on a ainsi procédé à l’ouverture à la concurrence dans les domaines de la fourniture d’électricité, de gaz, de la téléphonie et même des transports dans certains pays. EDF est donc en concurrence avec DIRECT ENERGIE, LAMPIRIS, PROXELIA, ENGIE, HAPP-E, ENERCOOP, ENERGEM…pour la fourniture d’électricité, et toutes ces entreprises utilisent le même réseau électrique gérer par ERDF (Electricité réseau de France) pour lequel elles doivent payer. Les Etat sont donc bien intervenus pour accroître la concurrence dans ces secteurs a priori sous l’emprise d’un monopole naturel.
La présence d’oligopoles et de monopoles pose un certain nombre de problèmes. Les autorités publiques peuvent alors réglementer le marché en incitant certaines entreprises à maintenir des prix plus bas et des volumes de production plus élevés.
Elles peuvent ainsi contrôler un monopole naturel. Celui-ci doict son existence à des économies d’échelles importantes qui font qu’il est avantageux en termes de coûts que toute la production du secteur soit fournie par une seule entreprise. Les industries de réseaux (télécommunication, électricité, réseaux ferroviaires) qui présentent des coûts fixes élevés en sont un exemple.
Réflexion microéconomique : le monopole récupère le surplus du consommateur
B) Monopole institutionnel (ou légal)
Doc.3 p.45
7- jeux de tirage et de grattage ainsi que paris sportifs.
9-raisons d’ordre public (lutte contre la fraude ou le blanchiment d’argent) et de santé publique (lutte contre l’addiction au jeu, protections de mineurs). Avec un monopole les prix seront plus élevés qu’en CPP et cela peut désinciter certains agents à jouer.
Il résulte de la loi ou de mesures réglementaires. L’Etat peut alors accorder des droits exclusifs à une entreprise privée ou publique pour exploiter un service public ou produire des biens et des services (le monopole légal a souvent été un monopole public et naturel). Ex : France télécom, EDF, La poste avant l’ouverture à la concurrence.
C) Monopole d’innovation
Doc.2 p.44
t.à.f pour le 08/11 : préparer l'interrogation écrite (programme : chapitre 2) et répondre aux questions 4, 5 et 6 du document.
mercredi 8 novembre 2023
interrogation écrite (10 minutes)
retour au cours
C) Monopole d’innovation
Doc.2 p.44
4-Brevet (+ coûts de R&D importants)
5-sans brevet, pas de recherche (car les coûts de R&D sont importants sans garantie t’en retirer un quelconque profit) et sans recherche pas de médicaments. R&D coûteuse. Personne n’engage de tels frais s’il n’est pas sûr d’en tirer un profit important (donc pas d’imitation) : le brevet est nécessaire pour soutenir l’effort de recherche (rendemet privé du brevet).
6-monopole temporaire car l'innovation majeure entraine d'autres innovations : nouveau médicament avant l’arrivée des médicaments génériques à l’expiration du brevet. (rendement social du brevet lié au caractère temporaire du brevet)
Brevet : un brevet est un titre de propriété industrielle qui offre à son détenteur le droit d’exploiter son innovation de manière exclusive et empêche les autres producteurs de l’exploitation sans son autorisation (licence d’exploitation). En France, les brevets sont délivrés par l’INPI (Institut national de la propriété intellectuelle) pour une durée de 20 ans en moyenne. On distingue un rendement privé et un rendement social du brevet.
Innovation de produit → radicale (majeure) →monopole temporaire → possibT de vendre+cher → augmentation des bénéfices
→Incrémentale (mineure)→avantage compétitif→ possibilité de vendre plus cher→ augmentation des bénéfices
Enteprise qui à la suite d’une innovation de produit ou de procédés, se trouve momentanément seule sur un marché. Ce monopole est toujours temporaire car la « rente d’innovation » attire des concurrents. Ex : I-phone en 2007, logiciel Word en 1983…
!!! marché contestable : monopole confronté au risque d’arrivée de nouveaux concurrents puisqu’il n’existe pas de barrières à l’entrée ou à la sortie, ce qui les amène à modérer leur prix pour ne pas attirer des entreprises si leur rente de monopole (profits) et trop élevée. Ex : google qui est obligé d’innover et de se diversifier.
Q3 : Les monopoles sont-ils efficaces ?
O3 : Comprendre, à l’aide de représentations graphiques et/ou d’un exemple chiffré, que l’équilibre du monopole n’est pas efficace.
I/ le monopole : approche microéconomique
Doc.1 p.46
A) Représentation de l’équilibre du monopole
1-L’entreprise subit une contrainte, celle de la maximisation des profits, qui définit la quantité optimale. Une fois cette production réalisée, le monopole est libre de fixer son prix.
Rm=Cm fixe la quantité à vendre pour maximiser le profit, puis fixation du prix correspondant. Donc le monopole choisit bien la quantité, mais le prix dépend de la courbe de demande.
2-8 millions de carats c’est la quantité de carats pour laquelle Rm = Cm. Dans cette situation le profit est maximum.
3-Profit = RT -CT
RT = Qm x pm = 8 x 600 = 4 800
CT= CM x Qm = 200 x 8 = 1 600
Profit = 4800 – 1600 = 3200
Zone dans laquelle la Rm est > au Cm
4-car en situation de CPP la Rm est égale au prix. Chaque bien supplémentaire vendu rapporte la même chose que les précédents : le prix de marché (d’équilibre). Le point d’intersection entre le Cm et la Rm correspond bien au point d’intersection entre la courbe de l’offre (coût marginal) et celle de la demande (prix = recette marginale = recette moyenne ; relation qui lie le prix à la quantité, donc la recette marginale à la quantité)
B) L'analyse des surplus révèle l’inefficacité du monopole
5-la situation de monopole fait apparaître une augmentation des prix et une baisse des quantités.
6-surplus consommateur en CPP : DCPc
En situation de monopole : DMPm
7-perte sèche (ou coût social du monopole): MCA donc perte sèche pour la société et transfert de bien-être du consommateur au producteur puisque le surplus du consommateur se réduit tandis qu’un surplus du producteur apparaît (PmMAPc).
En CPP:
-Le surplus du producteur est 0
-le surplus du consommateur est DCPc
En situation de monopole :
-le surplus du producteur (la rente de monopole) : en monopole le surplus du producteur est supérieur au surplus du producteur en CPP.
-le surplus du consommateur : en monopole le surplus du consommateur est inférieur au surplus du consommateur en CPP.
-Notons également que le monopole fait apparaître une perte sèche pour l'ensemble de l'économie (consommateur+ producteur) puisque personne ne profite du triangle MRC.
La conclusion de l’analyse est que le profit du monopole est permanent contrairement à la concurrence pure et parfaite. Par ailleurs, la situation optimale pour le monopole (Rm=Cm) n’est pas optimale pour l’économie toute entière. On en déduit :
-la concurrence est préférable au monopole (les prix sont inférieurs et les quantités supérieurs, de plus le monopole fait subir une perte sèche à l'économie)
-s’il existe un monopole mieux vaut qu’il soit public, ou tout au moins que la tarification ne se fasse pas au coût marginal, mais au coût moyen. Dans ce cas, le monopole n’est pas au maximum de bénéfice.
II/ exemple chiffré
exercice - De Beers (De beers mobilisation de connaissances et traitement de l information)
t.à.f pour le 14/11 : faire l'exercice distribué en classe sur la De Beers
mardi 14 novembre 2023
correction de l'IE du 08/11
retour au cours
En CPP:
-Le surplus du producteur est 0
-le surplus du consommateur est DCPc
En situation de monopole :
-le surplus du producteur (la rente de monopole) : en monopole le surplus du producteur est supérieur au surplus du producteur en CPP.
-le surplus du consommateur : en monopole le surplus du consommateur est inférieur au surplus du consommateur en CPP.
-Notons également que le monopole fait apparaître une perte sèche pour l'ensemble de l'économie (consommateur+ producteur) puisque personne ne profite du triangle MRC.
La conclusion de l’analyse est que le profit du monopole est permanent contrairement à la concurrence pure et parfaite. Par ailleurs, la situation optimale pour le monopole (Rm=Cm) n’est pas optimale pour l’économie toute entière. On en déduit :
-la concurrence est préférable au monopole (les prix sont inférieurs et les quantités supérieurs, de plus le monopole fait subir une perte sèche à l'économie)
-s’il existe un monopole mieux vaut qu’il soit public, ou tout au moins que la tarification ne se fasse pas au coût marginal, mais au coût moyen. Dans ce cas, le monopole n’est pas au maximum de bénéfice.
II/ exemple chiffré
exercice - De Beers (De beers mobilisation de connaissances et traitement de l information)
1-Si le monopole livre 20 diamants :
Recette totale = prix x quantités = RT = 20 x 3000
2-Pour une quantité de 40 diamants, la recette marginale, c’est-à-dire la recette associée à la vente d’une unité supplémentaire (la 41ème) est nulle. Il n’y a donc aucune raison de produire cette 41ème unité, la production s’arrêt à 40.
3-Si le monopole vend 20 diamants, la recette marginale est supérieure au coût marginal (2250 > 500), la recette associée au 21ème diamant est supérieure au coût de ce 21ème diamant, il est donc intéressant de la produire, le profit augmente. Tant que la recette marginale est supérieure au coût marginal, le profit augmente et il est intéressant de produire.
4-Pour une quantité de 35 diamants, Rm = Cm. Or, le programme du monopole nous apprend que le profit est maximum lorsque la Rm = Cm. 35 diamants est donc la quantité qui permet au monopole de maximiser ses profits.
5- Etant donnée la fonction de demande (loi de la demande), De Beers sait qu’il écoulera cette quantité de 35 diamants pour un prix de 2250 euros.
6- aire d’un rectangle = L x l
Ici, l’aire du rectangle gris peut s’écrire : (2250-500) x 35 = 1750 x 35 = 61 250
Profit (Bénéfice) = RT – CT = prix x quantités – CM x quantités = 2250 x 35 – 500 x 35
Profit = 2250 x 35 - 500 x 35 = (2250 – 500 ) x 35 = 61 250
L’aire du rectangle correspond au produit du bénéfice unitaire (2250- 500) à la quantité de biens vendus.
Bénéfice = bénéfice unitaire X quantités
7- il faut calculer l’aire d’un rectangle : base x hauteur /2
CPP : [(4000 – 500) x70] /2 = 122 500
Monopole : [(4000 – 2250) x 35] / 2 = 30 625
8- augmentation du surplus du producteur au détriment des consommateurs + perte sèche.
Q4 : Quelles stratégies pour les entreprises en oligopole ? (pourquoi les oligopoles ont-ils intérêt à former des ententes ?)
O4 : Comprendre ce qu’est un oligopole et, à l’aide du dilemme du prisonnier, pourquoi les firmes en oligopole ont-elles intérêt à former des ententes.
I/ l’oligopole
A) définition
Nous sommes dans un cadre de concurrence imparfaite : quelques vendeurs face à une infinité d’acheteurs. Les entreprises disposent alors d’un pouvoir de marché.
Les marchés de la construction automobile et d’ordinateurs constituent de bons exemples d’oligopoles. Mais également la téléphonie mobile (Orange, Free-iliad-, Bouygues, SFR).
Les oligopoles peuvent soit reposer sur la concurrence et le combat, soit sur la collusion (entente sur les prix ou sur les quantités).
Sur les marchés oligopolistiques, les entreprises ont intérêt à passer des ententes, ou créer un cartel. Elles vont fixer des prix identiques, vendre les mêmes produits ou se répartir les parts de marché. Les entreprises ne sont alors plus véritablement en concurrence et peuvent augmenter leurs profits
B) le duopole
Doc.1 p.50
1-duopole (oligopole)
2-airbus dépasse Boeing en proposant des remises importantes à ses clients.
3-même logique de compétitivité et produits comparables qui subissent les mêmes fluctuations du marché
Duopole : situation de marché dans laquelle il n’y a que deux entreprises confrontées à une infinité de consommateurs.
ex : Coca-cola/Pepsi cola ; Airbus (30% des parts de marché)/boeing (39% des parts de marché) ;
II/ des stratégies coopératives
A) Le dilemme du prisonnier
Pour les libéraux, le marché auto régulateur ne nécessite aucune intervention extérieur pour atteindre l’efficacité maximum, la main invisible permettant d’harmoniser les intérêts publics et privés. Rappelons que l’équilibre est considéré comme une situation optimale puisque tout les agents sont satisfaits. Si l’on cherche à améliorer la situation (surplus) de l’un alors on détériore celui de l’autre.
On appelle un équilibre de Pareto une situation où on ne peut améliorer la situation d’un agent sans détériorer celle d’un autre agent (équilibre du marché). En effet, à l'équilibre, tous les agents sont contents, il n'y a ni offre rationnée ni demande rationnée. Si l'on diminue le prix de marché, ceal va améliorer la situation de la demande mais détériorer celle de l'offre. Inversement, si le prix de marché augmente, c'est la situation de l'offre qui s'améliore au détriment de celle de la demande. L'équilibre du marché est donc une situation pareto-optimale.
Or, on peut montrer que le marché ne conduit pas forcément à la meilleure situation possible.
Prenons l'exemple du dilemme des prisonniers (expérience de Bonnie and Clyde). Deux prisonniers contre lesquels la police n'a pas de preuves incontestables se voient proposer le marché suivant. Si les deux avouent, ils feront 10 ans de prison chacun. Si aucun des deux n'avoue, ils feront 5 ans chacun car les preuves sont insuffisantes. Si l'un avoue mais pas l'autre, alors celui qui a avoué sort immédiatement et ne fait pas de prison tandis que l'autre passera 20 ans derrière les barreaux.
| Bonnie / Clyde | Avouer | Ne pas avouer |
| Avouer | A : (10 ; 10) | B : (0 ; 20) |
| Ne pas avouer | C : (20 ; 0) | D : (5 ; 5) |
mercredi 15 novembre 2023
La logique individualiste qui conduit à l’optimum de Pareto sur le marché ne correspond pas toujours à la situation optimale pour les acteurs. La poursuite de l’intérêt individuel ne permet pas toujours d’atteindre l’optimum collectif. En effet, ici, les acteurs ont une stratégie dominante qui repose sur la rationalité et qui consiste à avouer. Quel que soit ce que fait l'autre, chaque prisonnier a toujours intérêt à avouer. Si A avoue, B a intérêt à avouer (il fera 10 ans au lieu de 20). Si A n'avoue pas, B a toujours intérêt à avouer (0 au lieu de 5). Avouer est donc une stratégie dominante pour les deux acteurs. Si les deux agents se comportent de manière individualiste, égoïste et rationnelle, ils seront donc conduit vers une situation sous optimale pour la société (avoue; avoue), alors qu'ils auraient plutôt intérêt à ne pas avouer. On montre ainsi que la rationalité peut parfois conduire à des situations sous-optimales.
Ainsi, le dilemme du prisonnier montre que si les deux joueurs sont rationnels et qu'ils trahissent leur compère, le résultat est moins favorable que s'ils avaient coopérer.
La meilleure situation correspond au cas D où aucun des deux n'avoue. On se trouve alors dans une situation optimale au sens de Pareto car il est impossible d'améliorer la situation de l'un des agents sans détériorer celle de l'autre. Mais le jeu ne conduit pas à cette situation.
Si la rationalité l'emporte les deux prisonniers vont avouer car chacun poursuit sa stratégie dominante. On se trouve alors au cas "A" qui apparaît moins satisfaisant que la cas "D". La solution "A" est alors sous-optimale au sens de Pareto. Il est en effet possible d'améliorer la situation de l'un des deux sans détériorer celle de l'autre, il est possible d'améliorer la situation des deux agents en passant de A à D. Le cas "A" correspond ici à un équilibre de Nash (sous optimale au sens de Pareto). L'équilibre de Nash correspond à la situation où chaque agent offre la meilleure réponse possible étant donné ce que fait l'autre (lien avec la stratégie dominante des agents). On le définit comme une situation où il est impossible pour chaque agent d'améliorer la situation par un changement unilatéral de stratégie.
Application du dilemme des prisonniers :
- en économie : deux entreprises en concurrence se demandent si elles doivent se lancer dans une guerre des prix (cas A) ou coopérer (cas D). Si elles se font la guerre, elles seront toutes les deux perdantes par rapport à la situation où elles coopèrent en maintenant des prix élevés, leurs profits respectifs seront moins importants.
- en sport : l'échappée de deux cyclistes sur le tour de France. Soit ils coopèrent, se relayant à tour de rôle à l'avant pour maintenir un rythme élevé et garder la distance avec le peloton, soit ils raisonnent de manière individualiste en cherchant à profiter de l'aspiration de celui qui est devant sans prendre de relais pour ne pas se fatiguer en vue du sprint final mais alors le risque est de se faire rattraper par le peloton.
-sur le marché de l'information : les médias ont tendance à privilégier la rapidité de l'information (pour faire un scoop) à la qualité de l'information (information vérifiée).
-en géopolitique : guerre froide, course à l'armement, la question étant de savoir s'il faut avoir une armée ou pas. Si les deux pays n'ont pas d'armée, tout le monde y gagne et si les deux font la course à l'armement les coûts économiques d'abord, humains ensuite, peuvent être considérables.
Le dilemme du prisonnier montre que la coopération est bénéfique pour les entreprises, mais instable ; en effet, chaque entreprise a intérêt à se comporter en passager clandestin et à ne pas respecter l’accord. Chacune réalisant le même calcul, l’entente est très précaire.
B) Application à l’oligopole (duopole)
Doc.1 p.48
1-(3 ;3) : coopération, les deux entreprises s’entendent sur le prix de 30 euros. C’est le prix le moins compétitif (prix plancher, en dessous duquel l’entente interdit d’aller) mais la compétition n’a plus lieu d’être puisqu’il y a entente. Avec de tels prix, les profits sont garantis, donc tout le monde y gagne.
(-1 ;4) : l’un joue le jeu et coopère et l’autre triche et rompt l’accord en proposant un prix deux fois plus faible sur le marché : il sera donc deux fois plus compétitif que le concurrent, il gagnera des parts de marché et verra ses profits s’envoler tandis que l’autre perdra sa clientèle et verra ses revenus diminuer drastiquement.
(1 ;1) : les deux ont finalement décidé de tricher et de ne pas respecter l’accord, ils baissent tous les deux le prix. La situation est donc la même qu’en situation de coopération (même prix) mais avec des prix bien plus faibles et donc des marges unitaires bien plus réduites : réduction des profits.
2-quelle est la stratégie dominante pour chaque joueur ? elle consiste à faire la guerre. Si A fait la guerre, B a intérêt à la faire aussi (1>-1) et si A coopère, B a également intérêt à faire la guerre (4>3)
3- Quel est l’équilibre de Pareto ? l’équilibre de Nash ? Le jeu conduit-il à un équilibre de Nash ou de Pareto ?
L’équilibre de Pareto correspond à la situation (3 ;3), c’est la coopération. Il est alors impossible d’améliorer la situation d’un agent sans détériorer celle de l’autre agent.
L’équilibre de Nash correspond à la situation (1 ;1), guerre des prix, où il est impossible pour chaque agent d'améliorer la situation par un changement unilatéral de stratégie.
Le jeu conduira vers l’équilibre de Nash puisque chaque acteur à la même stratégie dominante (faire la guerre des prix).
Question 2 (du livre)-si les entreprises coopèrent, leur situation globale est optimale au sens de Pareto. Elles fixent un prix supérieur au prix d’équilibre, et elles gonflent artificiellement les profits.
Question 4 – il est impossible de savoir quand le jeu va se terminer sur un marché oligopolistique dans la vie réelle.
Sur un marché oligopolistique, les firmes ont intérêt à s’entendre pour imposer un prix le plus élevé aux consommateurs et ainsi augmenter conjointement leurs profits. Le dilemme du prisonnier -structure de jeu dans laquelle chaque joueur a intérêt individuellement à ne pas coopérer même si collectivement les deux joueurs auraient intérêt à le faire- montre toutefois que cet équilibre n’est pas toujours stable. Chaque firme a en effet, individuellement intérêt à ne pas respecter les termes de l’accord.
Ces ententes seront d’autant plus probables que le nombres d’entreprises est limité, que le bien est peu différenciable et que l’horizon du marché est long.
Problème du jeu :
-si l’une trahit, l’autre ne fera plus confiance
Que se passe-t-il sur le long terme ?
-Si on admet que le jeu est répété, quelle sera l’effet de menaces de rétorsion de la part de B-Telecom sur le comportement de son concurrent ? la répétition du jeu peut faire prendre conscience des pertes occasionnées par une stratégie de défection (non coopérative) et incite davantage à la coopération.
-la répétition et les menaces évitent-elles que les menaces soient un dilemme du prisonnier ? D’un strict point de vue rationnel, chacun peut craindre que l’autre ne fasse défection au dernier coup de jeu. Mais si chacun a la conviction que l’autre fera défection au dernier coup, il a intérêt lui-même à faire défection à l’avant dernier coup, et ainsi de suite. Rationnellement, chacun a donc intérêt à faire défection, et ce, dès le premier coup.
Le dilemme du prisonnier montre que la coopération est bénéfique mais instable ; en effet, chaque entreprise a intérêt à se comporter en passager clandestin et à ne pas respecter l’accord. Chacune réalisant le même calcul, l’entente est très précaire.
C) Cartel et segmentation du marché
doc.3 p.49
!!! 3 situations possibles pour nos deux marchands de glace :
t.à.f pour le 21/11 : présentez les trois situations possibles pour les deux marchands de glace
t.à.f pour le 22/11 : préparer l'IE
t.à.f pour le 28/11 : préparer le DS (chapitre 2)
mardi 21 novembre 2023
C. Cartel et segmentation du marché
doc.3 p.49
!!! 3 situations possibles pour nos deux marchands de glace :
-chacun à une extrémité de la plage : la concurrence sera très forte sur toute la partie centrale qui est très vaste.
-les deux sont au milieu : la concurrence est maximale et les prix vont fortement diminuer car tous les vacanciers peuvent aussi bien aller chez l’un que chez l’autre.
-chaque glacier se place entre l’extrémité et le milieu de la plage. Les extrémités sont captées par chaque producteur et seule la partie centrale devient concurrentielle.
Sur les marchés oligopolistiques, les entreprises ont intérêt à passer des ententes ou à créer des cartels. Elles vont fixer des prix identiques, vendre les mêmes produits en se différenciant ou se répartir les parts de marchés (en le segmentant).
III/ des stratégies non coopératives
A) Course à la taille et montée en gamme comme alternative à la guerre des prix
Si les entreprises ne coopèrent pas elles peuvent alors se faire la guerre sur le prix. Mais il existe d’autres manières de faire concurrence pour gagner des parts de marché et accroître son pouvoir de marché.
1) La montée en gamme
Doc.3 p.51
6-audace et inventivité. Il faut que cela soit toujours plus…quelque chose (donc on voit qu’elles ne coopèrent pas). Différenciation horizontale qui porte sur la qualité, la spécificité du produit (esprit croisière, parc d’attraction, galerie d’art…) et différenciation verticale pour capter des consommateurs aux revenus différents (différenciation verticale et monopole discriminant- le monopole discriminant consiste pour l’entreprise à se rapprocher au maximum de la disposition maximum à payer de chaque consommateur en offrant des produits différenciés, ex : place d’avion, 1ère, 2de, business, où le prix dépend du service rendu).
-7-plus le bateau est grand, plus le nombre de couchettes est important, plus le prix d’une journée-passager diminue (économie d’échelle, baisse du coût unitaire de production), et plus le bateau peut enrichir l’offre de services à bord pour se différencier. L’augmentation de la taille du bateau (baisse du coût unitaire) permet de réaliser la montée en gamme (offre de services : toujours plus… quelque chose)).
2) la course à la taille (la prolifération des marques comme barrières à l’entrée)
Doc.4 p.51
9-prolifération, profusion, idée d’une grande quantité : 1 produit par jour : 10 ans = environ 3500 produits différents.
10-les consommateurs qui ont des goûts différents demandent de la variété et parce qu’en introduisant une nouvelle variante, l’entreprise réduit la concurrence de nouveaux entrants qui étaient susceptible de réaliser cette innovation de produit. Les entreprises laissent entre leurs variétés, une distance suffisamment grande pour leur assurer un profit positif, mais suffisamment petit pour qu’un nouvel entrant qui s’intercalerait perde de l’argent. Exemple des deux marchands de glace sur la plage.
Faute de pouvoir s’entendre, les entreprises développent des stratégies pour défendre ou accroître leur pouvoir de marché. Elles peuvent s’engager dans une guerre des prix, une course à la taille ou à la montée en gamme.
B. Qui gagne, qui perd à l’absence de coopération ?
Ces stratégies non coopératives ne sont pas forcément défavorables aux consommateurs. Guerre des prix très favorable aux consommateurs
Doc4. p.51
11-avantages : satisfaction des besoins, plus de choix
Inconvénients : diversité des produits obtenue à un prix élevé pour les consommateurs car elle se fait un coût très élevé pour les entreprises car les quantités produites ne permettent pas de réaliser des économies d’échelle, donc le prix de vente est plus élevé.
|
|
Concurrence par les prix |
Concurrence par la qualité |
|
Stratégie coopérative |
Cartel |
Segmentation |
|
Stratégie non coopérative |
Guerre des prix |
Montée en gamme et prolifération |
Q5 : Comment les pouvoirs publics peuvent-ils rendre les marchés plus concurrentiels ?
O5 : Comprendre que la politique de la concurrence, en régulant les fusions acquisitions et en luttant contre les ententes illicites et les abus de positions dominantes, augmente le surplus du consommateur.
I/ la politique de la concurrence
- Définir un marché pertinent
Doc. Compagnies aériennes grecques (Doc surveiller le degre de concurrence oblige a definir le marche)
La politique de la concurrence vise à promouvoir un fonctionnement concurrentiel des marchés. Elle se fonde sur les enseignements de la microéconomie selon lesquels le jeu de la concurrence aboutit à une allocation optimale des ressources.
Il convient alors d’empêcher que les acteurs exercent un pouvoir de marché qui priverait les consommateurs des bénéfices de la concurrence.
L’application de la politique de concurrence nécessitent de délimiter le marché pertinent, appelé aussi « marché en cause ». En effet, il faut définir les contours du marché sur lequel la firme est présente pour calculer les parts de marché, apprécier le pouvoir de marché et caractériser les pratiques anti-concurrentielles.
Le marché pertinent comprend une double dimension, au niveau des produits et au niveau géographique. C’est l’ensemble des produits qui présentent entre eux une forte substituabilité aux yeux des consommateurs au sein d’une zone géographique donnée. Plusieurs critères sont utilisés comme les habitudes de consommation, les caractéristiques des produits, les circuits de distribution.
Le marché pertinent est la cadre qui permet aux autorités de la concurrence d’apprécier et de délimiter les conditions dans lesquels s’exerce la concurrence, de définir les contours du marché concerné.
mercredi 22 novembre 2023
Interrogation écrite (20 minutes)
retour au cours
Délimiter le marché pertinent est essentiel car il permet d’identifier le périmètre à l’intérieur duquel peuvent survenir les pratiques anticoncurrentielles et de mesurer précisément la création ou le renforcement d’une position dominante. Sans cet instrument les autorités de la concurrence ne sauraient exercer leur rôle.
S’assurer que le marché est concurrentiel
Doc.1 p.52
Les comportements anticoncurrentiels des entreprises peuvent prendre plusieurs formes : pas d’entente illégale, pas d’abus de position dominante et pas de fusion/acquisition.
- Les fusions ne doivent pas conduire à la détention de parts de marché trop importantes, ce qui nuit à la concurrence sur le marché, or la concurrence doit rester vive.
- le cartel de producteurs est une stratégie coordonnée entre firmes qui s’entendent pour restreindre la concurrence entre elles. Il faut, un petit nombre d’offreurs (oligopole), une faible élasticité prix, et une forte homogénéité des produits, existence d’obstacle à l’entrée et à la sortie (les membres du cartel peuvent s’entendre pour organiser eux-mêmes la lutte contre l’entrée de nouveaux concurrents : on parle de barrières stratégiques.
Les situations de concurrence imparfaite où le pouvoir de marché est accaparé par quelques cartels producteurs ne sont pas sans poser de problème. Les consommateurs sont pénalisés, les concurrents mis à l’écart, les biens rares et environnementaux parfois gaspillés et détruits. Le marché, pris en étau par quelques oligopoles qui fixent de manière asymétrique et contraire aux règles du marché les modalités de distribution des biens et services n’est plus en mesure d’assurer le bien être collectif.
Cartel de producteurs : situation de marché où les entreprises sont en collusion, en fixant notamment leurs prix et leurs quantités de manière coordonnée pour maximiser leurs profits communs.
-l’abus de position dominante est une pratique unilatérale d’une firme qui, disposant d’une position dominante sur un marché, exploite abusivement son pouvoir de marché pour nuire aux consommateurs ou pour évincer des concurrents. (abus de position dominante + prix prédateurs + forclusion de marché).
Abus de position dominante : entreprise dominant un marché qui profite de cette situation pour imposer des conditions de ventes déloyales, dissuasion à l’entrée, prix abusifs, accords de vente exclusifs, prime de fidélité visant à détourner les fournisseurs de leurs concurrents. Cet abus est sanctionné par la commission européenne.
II/ le contrôle des fusions acquisitions
En quoi consiste la fusion/acquisistion et pourquoi elle remet en cause la concurrence ?
Doc.1 p.54
On observe une diminution du surplus du consommateur et une augmentation du surplus du producteur avec globalement une perte sèche au niveau de l'économie mais un gain lié à la baisse du coût marginal. L'effet global est donc indéterminé. Dans l'exemple du livre le gain est supérieur à la perte car la baisse de Cm est très importante.
Capital social : ensemble des fonds apportés par les propriétaires de l’entreprise
Fusion/acquisition : rachat d’une entreprise par une autre entreprise. Opération de concentration d’entreprise qui découle soit d’un rapprochement entre entreprises auparavant indépendantes, soit d’un rachat d’une entreprise par une autre. (concentration horizontale, verticale et conglomérale).
Une fusion entraine des baisse de coûts car l'unité économique après fusion réalise des économie d'échelle, de plus les fusions donnent lieu à une forme de rationalisation de la production (on évite d'avir des doublons par exemple, un seul service de Ressources Humaines suffit pour gérér la nouvelle entité, etc).
Avec la mondialisation, la concurrence est exacerbée et donc de plus en plus d’entreprises cherchent à réaliser des fusions-acquisitions. Les Etats et la Commission Européenne les contrôlent pour qu’elles ne nuisent pas à la concurrence. Les entreprises doivent donc demander au préalable, l’autorisation de fusionner.
Cependant, il est difficile pour les juridictions d’estimer les conséquences d’une fusion. Elles risquent de refuser une fusion qui aurait été bénéfique, ou d’autoriser une fusion aux effets préjudiciables : en effet, en réduisant la concurrence, les fusions peuvent favoriser l’augmentation des prix, ou freiner l’innovation.
B. Mode d’action a priori
Doc. 4 p.55
mode d'intervention a priori : la politique de concurrence s’efforce aussi de surveiller a priori la structure des marchés en contrôlant ex ante les opérations de concentration (comme dans l’exemple des compagnies aériennes grecques). Il s’agit là d’une action préventive et prospective. Les projets de fusion acquisition doivent être notifiés aux autorités de la concurrence. L’objectif est d’éviter que se constituent ou se renforcent des positions dominantes qui risqueraient d’affecter la concurrence de façon significative. En pratique, l’interdiction des concentrations est extrêmement rare mais les autorisations peuvent être accordées sous certaines conditions.
III/ La lutte contre les ententes illicites, les comportements anti-concurrentiels
Mode d’action a posteriori
Doc.2 p.52
mode d'intervention a posteriori : ces composantes de la politique de concurrence relève d’une logique rétrospective et répressive : il s’agit de sanctionner a posteriori, par des amendes, des pratiques jugées répréhensibles. Pour surmonter l’imperfection de l’information et faciliter la détection des cartels, les autorités de concurrence ont mis en place des programmes de clémence incitant les firmes à révéler les ententes en échange d’immunité.
Malheureusement les amendes sont rarement dissuasives. Entre 2009 et 2017, en France, d'après l'Autorité de la concurrence, le montant annuel moyen des amendes infligées aux cartels démantelés s'élève à 526,3 millions d'euros).
Détection par la clémence
Doc.4 p.53
Détection par la clémence : loi du 15/05/2001 qui permet le démantèlement du cartel des lessives, de l'acier, de la production en contre-plaqué, du déménagement et de la production de portes. Un participant au cartel, se dénonce ainsi que ses concurrents (associés du cartel) afin d'obtenir des mesures de clémence de la part de l'Autorité de la Concurrence. Dans l’union européenne la politique de la concurrence s’exerce vis-à-vis des entreprises mais elle concerne également les interventions étatiques. Il s’agit d’une part de réprimer les pratiques anti- concurrentiels des entreprises, d’autre part de contrôler la structure des marchés et d’empêcher les distorsions.
Institutions de contrôle de la concurrence : Autorité de la concurrence qui veille sur les projets de fusion/acquisition et la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) qui elle assure une protection aux consommateurs en cherchant à réguler la concurrence sur les marchés, en luttant contre les ententes et les abus de position dominante, en contrôlant les opérations de concentration et en luttant contre les pratiques déloyales).
mardi 28 novembre 2023
correction de l'IE du 22/11
Présentation de l'exercice de mobilisation de connaissances (EC1)
Chapitre III – Quelles sont les principales défaillances de marché ?
Q1 : En quoi la présence d’externalités empêche-t-elle l’allocation optimale des ressources (Pourquoi les externalités entrainent-elles des défaillances de marché ?)
O1 : Comprendre que le marché est défaillant en présence d’externalités et être capable de l’illustrer par un exemple.
Les défaillances de marché qui justifie l’intervention publique. En gros, 3 grandes défaillances : externalités, biens publics, asymétrie d’information. Auxquelles on peut ajouter une discussion sur la rationalité des acteurs (voire dilemme du prisonnier). Le marché est défaillant car la rationalité peut conduire à des solution (équilibre) sous-optimale au sens de Pareto.
Défaillance : situation de marché dans laquelle il n’est pas à l’équilibre (sur ou sous production ; excès d’offre ou de demande, ou impossibilité à organiser la production, la consommation ou les échanges.
mercredi 29 novembre 2023
DS (1 heure)
retour au cours
I/ Qu’est-ce qu’une externalité ?
A) Les externalités positives
doc de sensibilisation (doc.2 p.66)
On parle d’externalité lorsque l’action d’un agent influence le bien être d’un autre agent de manière positive ou négative sans que ce dernier ne paie ou ne reçoive rien en contre-partie.
Qu’est-ce qu’une externalité positive : situation dans laquelle l’action d’un agent influence le bien être d’un autre agent de manière positive, sans que celui -ci ne paie quoi que ce soit en échange. Si l’impact est avantageux on parle d’externalité positive.
Les externalités sont créées par des agents économiques qui essaient de maximiser leur propre bien être et qui ignorent de quelle manière leurs actions peuvent toucher les autres. Ainsi elles peuvent découler du simple fait que les agents ignorent que leurs actions se répercuteront sur les autres. Ainsi, ils peuvent faire des choix qu’ils regretteront par la suite.
Ex1 : construire des voies de communication pour stimuler l’activité économique. L’accroissement de la rentabilité des activités marchandes passe en partie par la réduction des coûts de transport et de communication permise par le développement des infrastructures. La présence d’infrastructures conduit à la génération de bénéfices économiques à un agents tiers qui n’a pas participé à son financement. Ainsi, le bénéfice privé de la production d’infrastructures ne coïncide pas avec son bénéfice social. Les externalités positives des infrastructures se diffusent à l’ensemble de l’économie par divers mécanismes : réduction des coûts de transaction, facilitation des échanges, possibilité de répondre à de nouvelles demandes dans de nouveaux lieux, baisse du coût des intrants (pour ces mêmes raisons).
Ex2 : campagne de vaccination. Lorsque l’on prend la décision de se faire vacciner ou non, on procède à ce choix en ne considérant que les coûts et bénéfices privés (que l’on reçoit). Si je me fais vacciner, d’autres en tireront profit.
Ex3 : éducation publique, obligatoire et gratuite. Pourquoi les pouvoirs publics prennent-ils à leur charge les dépenses d’éducation ? Si l’école était organisée par le marché alors certains enfants n’iraient pas à l’école car les parents n’auraient pas les moyens de payer (discrimination économique), seuls les enfants des milieux aisés auraient alors accès au service. En finançant le service public d’éducation les pouvoirs publics mettent en place des externalités positives car si tout le monde va à l’école, alors tout le monde reçoit l’instruction, tout le monde est alors en capacité d’apprendre à apprendre, et cela aura un impact sur la productivité des travailleurs et donc sur la création de richesses.
Ex4: ouverture d’un cinéma qui attire des clients dans le quartier.
Ex5 : L'exemple le plus célèbre d'externalité est celui de l'apiculteur et de l'arboriculteur développé par James Meade (1952). L'apiculteur profite de la proximité de l'arboriculteur et obtient un miel de meilleure qualité qu'il pourra vendre à meilleur prix sans avoir à surmonter de coût supplémentaire. L'arboriculteur ne sera pas payé pour le service indirect qu'il a rendu à l'apiculteur. Il s'agit dans ce cadre d'une externalité positive. Mais l'arboriculteur profite aussi gratuitement de la pollinisation de ses arbres, ce qui améliore son rendement sans faire recours à de couteuses méthodes manuelles, et la pollinisation aléatoire des abeilles enrichit aussi la diversité génétique qui permet aux plantations de mieux résister à d'autres affections ou maladies. L’externalité est positive dans les deux sens.
Ainsi, il existe des productions (infrastructures routières, école, hôpitaux) qui justifient qu'elles soient prise en charges par l'Etat car elles sont sources d'externalités positives et qu'une production par le secteur privé serait inefficace (péages sur les routes) ou discriminatoires (santé, éducation).
B) Les externalités négatives
doc.3 p.67
doc.3 p.67 et doc.4 p .67
1-en Pologne, en 2016, d’après l’Agence européenne pour l’environnement la concentration moyenne de particules fines s’élève à 22 microgrammes par m3, contre 6 microgramme en Suède. Par ailleurs, le taux de mortalité lié à la pollutions’élève à 30 pour 100 000 en Suède contre 117 pour 100000 en Pologne.
2-augmentation de la concentration de particules fines →augmentation du risque de mortalité.
!!! Lien avec l'activité de production émettrice de gaz à effet de serre. L'activité économique est source d'externalité négative.
externalités négatives : on parle d’externalité négative lorsque le comportement d’un agent détériore le bien être d’un autre agent sans que ce dernier ne reçoivent de compensation financière.
Autrement dit, une entreprise qui produit et qui déverse les déchets liés à sa production dans la rivière qui passe à proximité, génère des externalités négatives pour les riverains installés en aval de la rivière et qui ne pourront plus se baigner sans risques pour leur santé.
De même, si une scierie s’installe à proximité de votre logement, le bruit occasionné par son activité perturbera tout le voisinage.
Doc.4 p.67
Face à une externalité négative de type pollution générée par une activité de production, le marché est en situation de surproduction dans la mesure où pour réduire l'externalité il faudrait réduire la production. Pour remédier à cette externalité négative, il convient par exemple de faire payer une taxe au producteur (choc d'offre négatif) ce qui a pour effet de faire baisser les quantités produites et échangées, ce qui atténue l'effet externe négatif. Lorsqu'on fait payer une taxe à une entreprise polluante, on dit qu'elle internalise son externalité.
t.à.f pour le 05/12 : répondre à la question 11 du doc.4 p.67