février

mardi 6 février 2024

Classe sociale chez Marx : Au sens strict, une classe sociale est à la fois une classe en soi et une classe pour soi. Dans un sens plus large il s'agit de groupes ayant les mêmes styles de vie, des conditions de vie identiques, des activités communes. Ce sont les premiers groupes sociaux théorisés par la sociologie (pas d’existence juridique comme dans les caste ou ordres, mais la question se pose de leur existence réelle, ces groupes n'existent-ils que dans l’esprit du chercheur ? C'est toute la question). Avant les sociologues, les économistes (classes de production : rentiers, capitaliste, travailleurs)

B) la nature des liens au sein des groupes

1) La famille 

Doc.1 p.172

En France, en 2014, d’après l’INSEE, sur 100 individus âgés de 75 ans ou plus, 38 en moyenne ont reçu au moins une aide de la part d’un ami ou d’un membre de leur famille.

Nous remarquons que les aides diminuent avec l'âge et remontent à partir de 75 ans (sauf les aides financières, les seniors étant la catégorie au ptrimoine le plus élevé).

Alliance et filiation : groupe. Dans le texte les grandes sœurs ont socialisé leurs petites sœurs en jouant très tôt le rôle de seconde mère (sanction -directif, jeux-interaction), ensuite en incarnant la figure de modèle (imitation) puis en conseillant leurs sœurs (interaction, explication). On peut donc dire que la famille socialise.

Mais attention la famille sociabilise également, elle rend les individus capables de vivre en société, de tisser des liens avec les autres et d'interagir avec eux.

Enfin, la famille participe de la construction sociale de l'individu, en lui transmettant un nom, un métier parfois, des valeurs politiques...

Ainsi, en socialisant, en sociabilisant et en participant à la construciton de nos identités, la famille est agent de l'intégration sociale.

Cette intégration suppose l'existence de liens entre l'individu et son environnement. On parle de lien social pour qualifier le ciment qui lie les individus les uns aux autres et garantit l'intégration à la société.

Attention ! Les deux approches (grilles d’analyse du lien social) qui permettent d’analyser le lien social :

- compter pour… / compter sur…

-le lien social revêt plusieurs dimensions : lien marchand (relations marchandes avec les commerçants ou entre l’entreprise et les salariés), lien de proximité (sociabilité avec les voisins, les amis, la famille…), lien de solidarité (sécurité sociale qui établit un lien entre des individus anonymes : « mes cotisations financent la pension de retraite d’un senior ») et le lien politique (voter, militer, manifester – après la révolution les individus s’adressaient les uns aux autres en s’interpellant : « citoyen, …)

Dans la famille, les liens qui sont à l’œuvre sont : Lien de proximité, lien de solidarité, lien politique (parents/enfants, expression libre/régulée).

2) Le travail

Doc.1 p.174

En France, en 2014, d’après Opinion Way, sur 100 individus sur leur lieu de travail, 64 déclarent avoir des amis parmi leurs fournisseurs et 93 déclarent avoir des mais parmi leur collègues.

Le travail est lieu majeur de l’intégration qui participe à la construction du lien social pour au moins 3 raisons :

-c’est un lieu de socialisation : on y intériorise des normes et des valeurs propres à la culture de l’entreprise pour laquelle on travaille (Friday wear, open space, pointeuse…)

-c’est un lieu de sociabilité : on y discute avec ses collègues, on s’y fait des amis…

-c’est un lieu de construction de l’identité : on existe au travers de son emploi, grâce au salaire qui nous permet de satisfaire des besoins et de nous protéger contre les risques d’existence.

Le travail est le lieu de liens de proximité, de liens marchands, mais aussi de liens de solidarité (Sécurité Sociale), et également de liens politiques (syndicalisme, vote aux élections professionnelles)

Autrement dit, tous les liens au fondement du lien social sont ici présents : lien marchand, lien politique, lien de solidarité et lien de proximité.

3) Les associations

Doc.3 p.173

q6- en france, d'après l'IFOP en 2016, sur 100 français, 63 sont ou ont déjà été bénévoles

q7-l'analyse du document montre que la part des individus n'ayant jamais été bénévoles décroit avec l'âge. Donc plus on vieillit et plus on a de chance d'être ou d'avoir été bénévole.

Comme pour la famille et l’emploi, la vie associative est une autre instance d’intégration pour l’individu. Il y est socialisé (il intériorise de nouvelles N&V), sociabilisé (il s’y fait des amis) et l’association participe à la construction de son identité personnelle.

De même, l’association développe cette double dimension de « compter sur » et de « compter pour » les autres.

Enfin, encore une fois la vie associative se fonde sur une pluralité de liens à la fois marchand (ou plutôt non-marchand dans ce cas précis – bénévolat), de proximité (on y fait des rencontres), de solidarité (puisqu’on est lié aux autres, qu’on aide et que l’on fait don de son travail ou de ses compétences), et politique (la vie associative est l’expression d’une forme de comportement dans la cité (polis / ethos = cité/ comportement, action).

Lien politique, lien de solidarité (bénévolat), lien non marchand (don), lien de proximité

Q2 : Comment décrire la société française contemporaine ? De quels groupes est-elle constituée ?

O2 : connaître les critères de construction des Professions et Catégories Socioprofessionnelles (PCS)

I/ Principes de construction

doc.3 p.175

Il s’agit de caractériser les individus en fonction de leur rapport à l’emploi (actif/ inactif) et de leur profession, mais en même temps d’associer un statut social (« rien ne marque un homme comme la profession », Edmond Goblot).

Le statut social correspond à la place qu’occupe un individu ou un groupe d’individus dans la hiérarchie sociale.

L. Thevenot et A. Desrosières (deux administrateurs de l’INSEE) vont construire des groupes socioprofessionnels d’actifs en utilisant 5 critères de classement : le statut de l’emploi (indépendant/ salarié), le secteur d’activité (primaire, secondaire, tertiaire), la hiérarchie dans l’entreprise (haute/ basse), le niveau de qualification (élevé/ moins élevé) et la nature du travail (manuel/ autre que manuel).

Groupes : agriculteurs exploitants (1), artisans, commerçants et chef d'entreprises (2), Cadres et professions intellectuelles supérieures (3), professions intermédiaires (4), employés (5), ouvriers (6).

A ces six groupes d'actifs s'ajoutent deux groupes d'inactifs : les inactifs ayant déjà travaillé, les inactifs n'ayant jamais travaillé. 32 CSP (catégories socio professionnelles) et 500 professions environ.

schéma de construction des PCS (Doc schema de construction des pcs)

mercredi 7 février 2024

interrogation écrite (15 minutes)

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II/ Les objectifs

La classification en groupe socioprofessionnels avait trois objectifs :

A) Constituer des groupes différenciés (c'est-à-dire suffisamment différents les uns des autres) pour pouvoir les hiérarchisés.

Doc. les principales caractéristiques selon la PCS (Doc principales caracteristiques selon la pcs).

En France en 2003 d'après l'INSEE, sur 100 CPIS, 84,1 ont niveau de diplôme supérieur ou équivalent au BAC.

En France, en 2005 d'après le BIT, sur 100 CPIS, 4 sont au chômage.

En France, en 2004, d'après l'INSEE, sur 100 CPIS, 90 sont partis en vacances.

En France, en 2005, d'après l'INSEE, le salaire mensuel moyen d'un cadre s'élève à 5049 euros.

En France, en 2005, d'après l'INSEE, un CPIS âgé de 35 ans peut espérer vivre encore 46 ans.

Les CPIS apparaissent toujours comme la catégorie la plus favorisée au regard des critères de classement étudiés (départ en vacances, salaires, espérance de vie, chômage…). Les ouvriers sont fréquemment en dernière position et jamais bien placés dans la hiérarchie. Les employés ne sont jamais très loin des ouvriers et les PI apparaissent toujours au milieu du classement ou vers le haut. Enfin, les agriculteurs et les ACCE semblent bien difficiles à situer dans la hiérarchie. Un classement (une hiérarchie) semble donc possible pour les groupes de salariés mais il est difficile d’y intégrer les indépendants.

Les CPIS semblent se trouver au sommet de la pyramide sociale, puis les PI et enfin les employés et ouvriers. Les agriculteurs et les ACCE gravitent autour de cette pyramide et se dispersent de haut en bas de la pyramide.

B) Constituer des groupes homogènes (constitués d’individus qui se ressemblent, notamment d’un point de vue culturel).

Doc. Pratiques culturelles selon la PCS (Doc pratiques culturelles a l age adulte selon la pcs)

En France, en 2005, sur 100 individus de plus de 15 ans, 58 ont lu au moins un livre au cours des 12 derniers mois.

En France, en 2005, sur 100 ouvriers, 34 ont lu au moins un livre au cours des 12 derniers mois.

On peut mettre en évidence la sur-représentation d’un phénomène dans une catégorie. On compare pour cela le résultat de la catégorie socioprofessionnelle dans la pratique d’une activité  culturelle (lecture, théâtre, concert) par rapport à celui de l’ensemble de l’échantillon étudié. Un résultat supérieur à la moyenne signifie que le phénomène étudié (lecture, théâtre) est sur-représenté dans la catégorie et inversement, on parle de sous-représentation lorsque le résultat est inférieur à la moyenne. La lecture, le théâtre et les concerts sont sur-représentés chez les CPIS et sous-représentés chez les ouvriers.

Il est difficile de faire apparaître de véritables homogénéités au sein des groupes, toutefois, certains résultats vont dans ce sens. 83% des CPIS ont lu un livre au cours des 12 derniers mois : le groupe est homogène car la probabilité de rencontrer un cadre ayant lu un livre au cours des 12 derniers mois est forte. Les CPIS se ressemblent dans le rapport qu’ils entretiennent avec la lecture, beaucoup sont des lecteurs réguliers. De même, les ouvriers forment un groupe très homogène dans le rapport qu’ils entretiennent au théâtre puisque seuls 6% d’entre eux sont allés au théâtre au cours des 12 derniers mois (ce qui signifie que 94% n’y sont pas allés).

Certaines PCS forment donc des groupes homogènes (CPIS et ouvriers) au regard de certaines pratiques culturelles seulement. Il est difficile de parler d’une véritable homogénéité au sein de chaque groupe et c'est l'une des principales critiques adressées au modèles des PCS.

A première vue, ce sont les PCS dont les revenus sont les plus élevés qui entretiennent les rapports les plus étroits avec la culture (lecture, théâtre, expositions, ...) puisque les CPIS et les PI sont toujours en première position. Néanmoins, une analyse plus rigoureuse consistant à comparer les pratiques culturelles à revenu constant nous conduit à une autre conclusion. Si l'on s'intéresse à la situation des employés et des ouvriers dont les revenus sont très proches, il apparaît que les deux catégories ont des approches très différentes de la culture. Les employés ont beaucoup plus de pratiques culturelles que les ouvriers, alors même que leur revenu est très légèrement inférieur à celui des ouvriers. Le revenu ne semble donc pas être un déterminant important du lien que les individus entretiennent à la culture.

Relative homogénéité culturelle mais pas d’homogénéité salariale par exemple. !!! employés pas très homogènes sur ce qu’ils font mais sur ce qu’elles sont (très majoritairement des femmes). Les personnes appartenant à la même catégorie, sont supposés entretenir des relations personnelles entre elles et avoir des comportements et des opinions identiques.

C) Etudier et analyser les mutations de l’emploi dans le pays depuis 1945.

Doc. évolution des groupes socio professionnels (Doc evolution des groupes socioprofessionnels)

Les cinq grandes mutations de l'emploi sont : la salarisation, la tertiarisation, la féminisation, l'augmentation des qualifications et la précarisation des emplois

L’analyse du document nous permet de mettre en évidence la salarisation (baise des indépendants –agriculteurs et ACCE- et augmentation des employés, des PI et des CPIS), la tertiarisation (augmentation des CPIS, des PI et des employés et baisse des agriculteurs -secterur primaire- et des ouvriers -secteur secondaire), l’augmentation des qualifications (augmentation des CPIS et des PI, baisse des ouvriers et des agriculteurs) et la féminisation des emplois (augmentation des employés – cette catégorie est constituée à 75 % de femmes).

Seule la précarisation des emplois (CDD, temps partiel subi) n’apparaît pas à l’aide des 6 groupes d’actifs. En effet, les PCS ne donnent aucune indication sur la nature du contrat de travail.

C’est donc un succès pour identifier la salarisation, la tertiarisation, la féminisation et l’augmentation des qualifications mais l’on ne voit pas la précarisation.

mardi 27 février 2024

correction de l'IE du 07/02

discussion sur le sujet de Bac Blanc des Terminales (les transformations de la structure socioprofessionnelle depuis 45)

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III/ quels liens peut-on mettre en évidence avec cet outil

Doc.1 p.180

En France, en 2013, d'après l'INSEE, sur 100 Professions Intermédiaires, 52 sont adhérents d'une association, alors que sur 100 ouvriers, 32 le sont. On observe que plus le diplôme est élevé, plus l'adhésion est forte. On peut parler d'une corrélation positive

+ impact du groupe sur perception des liens sociaux (Doc l impact de la pcs sur la perception des liens sociaux)

En France, en 2014, d’après le CREDOC, sur 100 cadres, 81 perçoivent la cohésion sociale comme « pas très ou pas du tout forte », alors que sur 100 ouvriers, 70 sont dans ce cas.

Les deux premières lignes du doc. sont paradoxales dans la mesure où chez les cadres par exemple, une très forte majorité d’entre eux pensent que la cohésion sociale est faible (peu de solidarité au niveau collectif) et en même temps ils sont une forte majorité à avoir le sentiment d’être bien intégré. L’individualisme est le facteur qui fragilise le plus la cohésion sociale selon les cadres et le chômage aurait moins d'impact sur la cohésion. L’école est pour eux déterminante pour participer à cette cohésion et la perception qu’ils ont des services publics est plutôt bonne. Enfin, le travail leur apparaît comme un puissant facteur de sociabilité (donc d’intégration) et la peur de l’étranger est moins forte (il montre donc plus de tolérance).

On observe que les différentes PCS ne tissent pas les mêmes liens sociaux. En général, l’intégration sociale apparaît facilitée pour les cadres par rapport aux ouvriers par exemple. Les milieux de cadres développent davantage de liens politiques et de solidarité que les ouvriers.

Q3 : Comment le lien social a-t-il évolué ?

O3 : comprendre et savoir illustrer le processus d’individualisation ainsi que l’évolution des formes de solidarité en connaissant la distinction classique entre solidarité « mécanique » et solidarité « organique ».

I/ Transformation du lien social sous l’impact de la montée de l’individualisme

A) De quelques liens forts à une pluralité de liens faibles

Doc.les mutations du lien social (Doc les mutations du lien social dans les societes modernes)

Aujourd'hui l'individu n'est plus lié à la société par quelques liens forts, mais par une multitude de liens faibles. Lorsqu'un lien se rompt, les autres liens permettent le maintien de la solidarité et du rattachement de l'individu au groupe.

L’individu n’est plus déterminé par quelques relations fortes mais il qui construit sa pluralité auprès de plusieurs instances d’intégrations (au sein de plusieurs groupes sociaux), métaphore du monothéisme des valeurs propres aux sociétés d’autrefois, et du polythéisme des valeurs caractéristiques des sociétés modernes.

Individus pluriels (B. LAHIRE), les individus ont plusieurs appartenance, des goûts éclectiques, des influences plurielles et donc, des comportements moins déterminés socialement.

B) Du nous au je, l’individualisation des liens sociaux

Doc.1. p.176 + 2 et 3

L’identité du « je » prévaut sur l’identité du « nous », l’individu s’émancipe du groupe, il lui est de moins en moins dépendant quant à ses comportements, ses principes et idéaux, bref, quant à sa culture.

Individualisation : processus qui conduit les membres d’une société à se considérer comme autonomes par rapport à leur groupe d’appartenance. (émancipation de la conscience collective, les quelques liens forts deviennent de multiples liens faibles….)

les docs 2 et 3 illustrent les signaux de cette indidualisation des rapportss sociaux et la mise en avant de l'individu par rapport au collectif : procédure de divorce visant à être simplifiée (plus facile de casser le couple pour laisser l'individu s'épanouir), diminution du nombre de baptêmes (distanciation de l'individu avec le groupe religieux).

On parle de montée de l’individualisme pour désigner la régression des valeurs collectives au profit de valeurs individuelles en termes d’autonomie, d’épanouissement personnel et de liberté. L'individu ne dépend plus d'une seule corporation (famille, travail,...) mais il a de multiples appartenances qui le définissent en tant qu'individu (club de sport, associations, emploi, groupe d'amis, groupe religieux...).

!!! on distingue l’individualisme universaliste (les mêmes droits pour tous) et l’individualisme particulariste (chacun pour soi)

mercredi 28 février 2024

II/ la solidarité chez Durkheim

A) Solidarité mécanique

Doc.1 p.178

La taille du groupe influence son degré de consensus et l’intensité des incitations individuelles à participer : plus le groupe est petit, plus sa cohésion est forte et plus sa capacité à mobiliser ses membres à agir ensemble est développée. Ainsi, plus le cercle auquel nous appartenons est étroit, plus la liberté d’individualité que nous possédons s’amoindrit (la personnalité collective domine la personnalité individuelle), et inversement.

Durkheim : solidarité mécanique et organique : la société grandit et les relations en son sein s’organisent autour de la division du travail.

La solidarité mécanique est la forme de cohésion caractéristique des sociétés traditionnelles, essentiellement paysanne. Elle constitue une forme de solidarité obligée où les membres du groupe se doivent assistance. Elle est fondée sur la tradition et  les ressemblances entre ses membres, qui partagent la même condition économique, et qui sont donc substituables (société paysanne).

Durkheim présente trois indicateurs de ce type de solidarité : la place du droit pénal (justice punitive et répressive), les pratiques religieuses (fortes) et l’usage des proverbes (courant).

B) Solidarité organique

La solidarité organique est la forme de cohésion des sociétés modernes, essentiellement urbaines où la densité de population est très élevée. Elle constitue une forme de solidarité élective où les individus entrent en relation de complémentarité fonctionnelle, conformément au mouvement de division du travail. Elle est fondée sur la différence des individus, qui occupent des métiers différents.

L’indice d’une telle solidarité organique se retrouve dans l’importance du droit restitutif qui régit le droit des affaires. Dans cette société urbaine à solidarité organique, la pratique religieuse et le recours au proverbe s’étiole.

Solidarité mécanique Solidarité organique
Société traditionnelle Société industrielle
Division du travail faible Division du travail forte
Principe de cohésion : tradition Principe de cohésion : rationalité
Lien social fondé sur les similitudes (qui se ressemble s’assemble) : individu peu différenciés (donc substituables), ils adhèrent à des valeurs et à des croyances communes. : lien social fondé sur la similitude car la conscience collective l’emporte sur la conscience individuelle. Lien social fondé sur les différences et la complémentarité entre les individus. Cela signifie que la conscience individuelle l’emporte sur la conscience collective.
Forte conscience collective. Existence commandée par des impératifs et des interdits sociaux. La conscience individuelle se développe, la conscience collective impose une coercition moins forte. Marge d’interprétation plus étendue des impératifs sociaux.
Droit répressif : sanction punitive lorsque la conscience collective est offensée (s’attaquer à l’un du groupe c’est attaquer tout le groupe). Droit restitutif : on indemnise la victime.
Place des proverbes et de la religion importante Place des proverbes et de la religion faible

Le passage de l’un à l’autre s’explique par l’affaiblissement de la conscience collective et la DT.

C. Solidarité organique et mécanique dans les sociétés modernes

1) La persistance de la solidarité mécanique dans les sociétés modernes

Doc. Club de supporters (Doc un club de football amateur en bourgogne)

La poussée des valeurs individualistes ne se traduit pas pour autant par une disparition des solidarités mécaniques qui caractérisent encore un large éventail de groupes de tailles variables. Dans le texte, la solidarité mécanique apparaît à travers : le fait que les membres du club (joueurs et supporters) se ressemblent (tous ouvriers habitant la même ville), la conscience collective est forte ("on ne fait ça" : le groupe s'impose à l'individu), la passion du football et le soutien à l'équipe de la ville se transmet de générations en générations (tradition). On peut ajouter que les slogans agissent un peu comme les proverbes d'autres fois.

La solidarité mécanique n’a pas complètement disparu religion, syndicat, association, famille, amis…

2) Solidarité organique dans les groupes primaires

Doc.3 p.179 de la solidarité organique dans les groupes d’amis

Le document nous montre que les choix des amis est un choix rationnel qui repose sur la différenciation. On recherche chez l’autre ce que l’on n’est pas soi-même, on recherche les qualités qui nous font défaut. Mise en œuvre de la division du travail appliquée à l’amitié puisque ce qui est ici recherché est une forme de complémentarité.

Cette approche est généralisable à d’autres groupes primaires comme les réseaux associatifs où les membres sont également liés par un lien de complémentarité. Une association se définit comme une structure qui met en relation un ensemble de compétences et d’expertises spécifiques pour produire des b& s non marchands (expertise comptable, juridique, disponibilité…). A noter que dans la famille également, les relations, bien que basées fondamentalement sur une forme de solidarité mécanique, peuvent aussi reposer sur la rationalité : complémentarité des membres du ménages dans l’éducation des enfants ou pour la tâches domestiques.

Les relations interpersonnelles dépendent de la taille du groupe. Les relations dans les grands groupes sont souvent impersonnelles ; les individus y sont plus réservés, blasés, et ont tendance à développer des logiques d’indifférence, en même temps qu’ils accèdent à davantage de libertés (en ville par exemple). En revanche, dans les petits groupes, les relations seront plus personnelles ; les individus se connaissent et un contrôle social plus fort s’exerce limitant d’autant plus la liberté individuelle (village par exemple).

Q4 : les sociabilités du numériques améliorent-elles ou détériorent-elles le lien social ?

O4 : comprendre comment les nouvelles sociabilités numériques contribuent au lien social.

Sociabilité : activité par laquelle les individus créent et entretiennent des contacts avec d’autres personnes.

I/ objet d’étude : la structure en réseau

Une représentation simplifiée des relations sociales

III/ Exemple de structuration de réseaux – comment un réseau social se structure-t-il ?

Doc. Différentes structures, différentes possibilités et contraintes (Doc differentes structures differentes libertes et contraintes)

Ces deux réseaux ont au moins deux points communs : le nombre d’agents et le nombre de liens. De plus on note que dans chaque réseau, deux agents ont trois liens directs tandis que les 6 autres n’ont que deux liens. Quelques points communs donc mais ces deux réseaux sont très différents.

Si l’individu 1 cherche un emploi dans l’entreprise de l’individu 6 dans le réseau A, on peut dire que le rôle des agents 4 et 5 est déterminant. Leur rôle est essentiel car 1 n’a pas le choix, il est obligé de passer par ces deux agents pour atteindre 6.

En revanche, dans le réseau B, le rôle de 4 et de 5 est facultatif puisque 1 peut atteindre 6 par deux autres chemins : soit en passant par 2, soit en passant par 3.

Dans le cas d’une épidémie, celle-ci sera plus facile à contenir dans le réseau A puisqu’il suffira de maîtriser le passage de 4 à 5, alors que dans le réseau B le virus peut se propager à partir de 1 vers 2, 3 et 4 et atteindre 5, 6,7 et 8 par trois chemins différents.